of his career but also, and more significantly, claiming that here she is providing 'for the first time, a stylistic analysis of one of the American theatre's most fascinating practitioners.' That she has this justification depends, partly at least, on the fact that his plays and productions have commonly been regarded as belonging largely, if not indeed exclusively, to the realm of the popular stage, whereas she seeks to draw them within the orbit of those revolutionary endeavours which in divers European countries sought to establish a new theatrical 'naturalism' both in play composition and in play presentation the avant-garde activities to be found in the work of the Moscow Art Theatre, the Danish Theatre Royal, the French Theatre Libre, and the German Freie Blihne. That her endeavour is indeed fully warranted is demonstrated by the fact that when, for example, the Russian company and its companion organizations visited the United States various critics stressed their belief that its prod uctions 'had nothing new to teach Broadway.' Still more significant is the fact that Stanislavski himself put the seal of his approval on the activities of the American directorplaywright by actually making him an honorary member of the Moscow troupe. No doubt labels in themselves are of little or minor consequence, and no doubt on occasion they can prove misleading: yet it is of importance that we should teach ourselves how properly to interpret and evaluate outstanding achievements such as those manifested by such men as Belasco, and here Mrs Marker's study must be regarded as indeed a most valuable and accomplished textbook, or guidebook, call it which we will (ALLARDYCE NICOLL)

The great war and modern memory

Revue de Metaphysique et de Morale.

Durant la guerre dite « d’Indochine » (1945-1954), plus de 20 000 combattants francais, legionnaires et africains, sont portes « prisonniers et disparus ». Pour la majorite prisonniers de guerre (PG) de la Republique democratique du Vietnam (RDV), ils sont soumis a un regime alimentaire et sanitaire qui, s’il est proche de celui des Vietnamiens, fait des ravages dans leurs rangs. Mais le rythme terrible des morts n’est pas le seul choc qui les attend en captivite, ou ils se voient imposer une education politique visant a leur ouvrir les yeux sur la condition du proletariat militaire qu’ils forment ainsi que sur celle du peuple vietnamien exploite par le colonialisme francais. Desorientes par ces conditions de captivite, les PG voient leurs reperes sociaux et moraux singulierement mis a l’epreuve. Les PG se voient en effet contraints, pour survivre, de « jouer le jeu » de la propagande de leurs geoliers, enfreignant de ce fait leur devoir de soldat. Dans chaque camp, des microsocietes de captifs s’agregent et se desagregent, occasionnant entre eux d’importants clivages – encore sensibles aujourd’hui. Tous ensemble, ces elements contribuent a assoir des les annees 1950 une analyse a charge de la captivite : les PG auraient ete « extermines » par leurs geoliers, fortement « soupconnes » par leur hierarchie apres leur liberation, et immediatement « oublies » de leurs compatriotes. Cette triple lecture – ici sensiblement nuancee – forge ainsi, pour les decennies a venir, les conditions de possibilite pour les anciens PG de la RDV de s’eriger en victimes.Mais l’experience n’est pas egalement douloureuse chez tous les PG : au contact des Vietnamiens, ils deviennent egalement les sujets d’une experience inter-nationale hors normes ; certains estiment meme avoir retire de cette experience « une certaine vision enrichissante », a tout le moins font-ils part de leur soif de comprendre l’extraordinaire experience qu’ils viennent de vivre. Pour les cadres militaires notamment, cette experience est porteuse d’un premier « devoir de memoire ». Plus jamais pareille defaite reclament ainsi nombre d’« anciens d’Indochine » basculant dans la « Guerre d’Algerie », modelisant « l’action psychologique » subie en captivite dans la perspective d’une « contre-insurrection » a la francaise. « Plus jamais ca ! » clament egalement nombre d’anciens PG, munis de la legitimite d’un anticommunisme empirique, pour condamner en France le mouvement de mai 1968, l’Union de la Gauche, ou les massacres commis au nom du marxisme ailleurs dans le monde. Pour certains, l’experience de la captivite est meme sublimee en une forme d’ethique pratique qui contribuera a conduire certains d’entre eux jusqu’aux plus hautes spheres, d’ou ils participeront a initier le combat qui prendra son essor a partir des annees 1980 pour la reconnaissance et la reparation des traumatismes subis par les PG de la RDV.Dans l’air du temps de la fin du XXe siecle, les temoins vont en effet mobiliser le traumatisme comme ressource pour la mobilisation initiee au nom de la memoire de leur experience. Le temoignage devient alors, tout a la fois, un materiau d’expertise historique avec la these de l’ancien PG R. Bonnafous en 1985, d’expertise medicolegale apres l’adoption en 1989 du « statut de prisonnier du Viet-Minh », et d’expertise judiciaire lors de l’« affaire Boudarel ». La chute du bloc sovietique, l’affaissement du tiers-mondisme et de l’anticolonialisme et l’avenement de « l’ere de la victime », autorisent en effet les anciens PG de la RDV, dont le collectif s’institutionnalise et s’elargit avec la creation en 1985 de l’ANAPI, a se reconnaitre en tant que victimes et a travailler a etre reconnus comme tels. Cette lecture victimaire de la captivite de guerre en Indochine offre au final la cle d’une patrimonialisation relative de leur experience sur le mode paradigmatique de la memoire des crimes et genocides nazis… le tout sur fond de rehabilitation de la colonisation francaise.

Réparer l’histoire : les combattants de l’Union française prisonniers de la République démocratique du Vietnam de 1945 à nos jours

/pdf/la-fabrique-du-patrimoine-de-la-cathedrale-a-la-petite-y7l353az63.pdf

La fabrique du patrimoine: de la cathédrale à la petite cuillère

De la libération à nos jours

La these est consacree a l’histoire de l’expression « devoir de memoire », des annees 1970 a nos jours. Ce neologisme s’elabore dans le contexte de nouveaux usages du mot « memoire », sans lien avec la memoire de la Shoah, avant de devenir une formulaire du discours social au debut des annees 1990, a l’occasion du debat sur la reconnaissance officielle du role de Vichy dans la persecution et l’extermination des Juifs. Le role des medias, des acteurs politiques, ainsi que des militants de la memoire est analyse pour comprendre la place et les sens de ce referent social qui formalise un nouveau rapport au passe des contemporains. Pour mener ce travail, les sources audiovisuelles, celles de la presse ecrite, du secretariat d’Etat aux Anciens combattants, et des associations ont ete exploitees, completees par de nombreux entretiens.

https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-01895897/document

Le temps du "devoir de mémoire" des années 1970 à nos jours

Distribution electronique Cairn.info pour Gallimard.© Gallimard. Tous droits reserves pour tous pays.La reproduction ou representation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisee que dans les limites desconditions generales d'utilisation du site ou, le cas echeant, des conditions generales de la licence souscrite par votreetablissement. Toute autre reproduction ou representation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque maniere quece soit, est interdite sauf accord prealable et ecrit de l'editeur, en dehors des cas prevus par la legislation en vigueur enFrance. Il est precise que son stockage dans une base de donnees est egalement interdit. 1 / 1Document telecharge depuis www.cairn.info - - Ledoux Sebastien - 82.227.94.189 - 10/07/2012 00h30. © Gallimard Document telecharge depuis www.cairn.info - - Ledoux Sebastien - 82.227.94.189 - 10/07/2012 00h30. © Gallimard

Écrire une histoire du « devoir de mémoire »

This article argues for a new vision of the relationship between history and memory within the historical discipline. It first describes the limits of earlier historical paradigms that identified these two notions as contradictory, especially in the context of the debates around historical memory laws which led to the establishment of the association Liberte pour l’histoire [Freedom for History] in late 2005. This article then explores the social and academic circumstances which, in the late 1970s, produced the history/memory dichotomy. Finally, this article shows how going beyond the old paradigm has borne fruit in contemporary historical research, giving historians many new ways to explore memory as a scientific subject in its own right.

La mémoire, mauvais objet de l’historien ?

While hiding in Latin America, Klaus Barbie was condemned to death for war crimes by the military tribunal of Lyon in 1952 and in 1954. The former Nazi officer, head of the Gestapo in Lyon and its environs during the Second World War, was judged again in France, this time in person, thirty-three years later. Following the trial, Barbie was condemned to a life sentence in prison for crimes against humanity. That said, Barbie’s trial cannot be reduced to merely the length of time it took (between May and July 1987), to place (the Tribunal of Lyon), or to the action (of judging a man for crimes against humanity). This article analyzes the Barbie trial as a narrator of the Holocaust to the French population, from the preparation of the trial in Germany in the 1970s, then in France after the extradition of Klaus Barbie in 1983. The construction, at once juridical, political, and media-related, of such an object of transmission often came into contact with the memory of the Resistance and of its hero, Jean Moulin. The mechanisms by which the Barbie trial was thus configured enable us to do a specific case study of the interactions at work, which can be applied more generally when it is a question of judging crimes of the past, issues of collective and individual memory, the involvement of historical figures, and media discourse.

https://ojs.trentu.ca/ojs/index.php/genobs/article/download/148/112

The Barbie Trial (1987): Narrator of the Holocaust in France

The expression ‘devoir de memoire’ (‘duty to remember’) started to be commonly used in the French political discourse in the French political discourse in the 1990s, thanks to a reconfiguration of the ‘national narrative’. It implied two new obligations for the French state: to commemorate the memory of the victims for which France was acknowledging its responsibility (Jewish deportees during the Vichy Regime), and the recognition of a community (the Jewish one) victim of genocide. This new political contract also offers one paradigm for post-colonial memories as people sought, at the end of the 1990s, an official recognition of crimes against humanity such as slavery or colonization. These demands were elaborated and negotiated by new actors, carriers of these memories, by means of socialization with the expression ‘devoir de memoire’. Through an exploration of this ritual of apology in France, specifically on how the ‘Taubira law’ on slavery was created and passed (1998–2001), this text intends to show ...

Sébastien Ledoux

Papers

Le temps du "devoir de mémoire" des années 1970 à nos jours

Écrire une histoire du « devoir de mémoire »

La mémoire, mauvais objet de l’historien ?

The Barbie Trial (1987): Narrator of the Holocaust in France

‘Devoir de mémoire’: The post-colonial path of a post-national memory in France