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Adolescents obèses : évaluation de l’image du corps, de l’estime de soi, de l’anxiété et de la dépression

TL;DR: In this article, the authors evaluate the image du corps, the image of adolescents, l’anxiete, the self-esteem, and the depression of adolescents.
Abstract: Resume But de l’etude Evaluer l’image du corps, l’estime de soi, l’anxiete et la depression chez les adolescents obeses. Patients et methode L’image du corps (Body Prominence, BPQ ; Figure Rating Scale, FRS ; Questionnaire de Preoccupation Corporelle, QPC), l’estime de soi (Self-Esteem Scale, SES), l’anxiete (Revised Children Manifest Anxiety Scale, RCMA-S) et la depression (Center for Epidemiologic Studies–Depression Scale, CES-D) ont ete evaluees chez 106 adolescents obeses. Resultats Globalement, l’image du corps est perturbee. Le BPQ montre un niveau de conscience corporelle superieur chez les filles. Au FRS, pour « la silhouette actuelle », les garcons se positionnent plus frequemment que les filles en silhouettes rondes. Pour « la silhouette souhaitee », les filles choisissent davantage celles minces. Il n’y a pas de difference de genre au niveau de l’insatisfaction corporelle qui reste importante pour les deux sexes. Le QPC montre que les filles ont un niveau de preoccupation corporelle plus eleve que les garcons avec des focalisations sur certaines zones du corps. Le SES indique qu’un adolescent sur deux presente une faible estime de soi, le RCMA-S qu’un sur trois montre une anxiete pathologique sans difference de genre et le CES-D qu’un sur cinq, surtout les filles, affiche une depression moderee a severe. Conclusion Nos resultats soulignent la necessite de realiser une evaluation pluridimensionnelle chez les adolescents obeses. Afin d’optimiser la qualite des soins dispenses, il est propose aux praticiens une grille de lecture pragmatique : « la pyramide somato-psychique ».
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20 Nov 2014
TL;DR: In this article, the authors present a referentiel de bonnes pratiques of the situation in France and propose an approach to renforcer l’autonomie des personnes obeses and leur capacite.
Abstract: L’obesite est une maladie chronique evolutive dont le developpement est fortement associe au mode de vie et donc au comportement de la personne dans son environnement Ce sont la precisement les cibles de l’education therapeutique du patient (ETP), qui est consideree comme la pierre angulaire de la prise en charge de l’obesite dans le Plan obesite (PO) L’analyse de la situation en France nous a conduit a proposer un referentiel de bonnes pratiques dont le but est de renforcer l’autonomie des personnes obeses et leur capacite a se prendre en charge (notion de self management et d’empowerment) en prenant en compte l’activite physique, l’alimentation et la dimension psychologique, tel que le demande le PO (mesure 1–4) L’ETP donne aux professionnels de sante l’opportunite de changer ou d’adapter leurs connaissances, leurs attitudes et leurs pratiques envers les personnes obeses Les patients sont amenes a modifier leurs croyances et leurs representations vis-a-vis de la maladie et de son traitement Sont concernes le controle du poids mais aussi les consequences sur l’image corporelle, l’estime de soi et la qualite de vie L’approche est globale, centree sur le patient a qui l’on propose de changer « par lui-meme » les habitudes de vie qui ont un impact sur cette maladie (modifications therapeutiques du mode de vie [MTMV]) La personne apprend aussi « a faire face » en mobilisant ses propres ressources (capacite d’exercer un controle sur sa vie personnelle, sentiment d’efficacite, demarche de resolution de probleme, prise de decision) mais aussi en s’appuyant sur l’equipe de soignants pour mettre en place des actions La demarche educative tient le plus grand compte des besoins, des objectifs et du vecu du patient tout en restant conforme a un referentiel de bonnes pratiques Certes, l’objectif est la perte de poids et/ou la stabilisation ponderale, mais le principal est bien d’ameliorer l’etat de sante (risque de complications inclus), le bien-etre et la qualite de vie Les programmes multicibles et pluriprofessionnels, adaptes a la typologie des patients (âge, sexe, contexte socioculturel et economique, severite et complications de la maladie), constituent la reference L’enjeu immediat est de permettre le developpement de l’ETP pour la medecine de proximite comme l’ont souligne la Haute Autorite de sante (HAS) et le PO Il parait necessaire de creer de nouveaux formats dans le cadre des parcours autorises, adaptes aux soins de niveau 1, pour les enfants comme pour les adultes Cela implique une certaine adaptation du systeme de sante francais Le PO a mis en place la gradation des soins en insistant sur les principes de « clarte, accessibilite, qualite et coherence » de la chaine de soin Les problemes specifiques que pose la medecine de l’obesite sont abordes ici Des solutions ou des pistes pour ameliorer l’offre d’ETP sont presentees comme par exemple la gradation en deux niveaux des programmes educatifs : ETP de proximite et ETP de recours

30 citations

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TL;DR: In this paper, the authors propose a framework for the developpement of education therapeutique du patient (ETP) in the plan Obesite (Mesure 1 -4 du plan).

11 citations

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TL;DR: In this article, the authors evaluated the effectiveness of a program d'art-therapie based on the image of an obese adolescent obese patient in a multidisciplinary education therapeutique program.
Abstract: Introduction : L’art-therapie utilise l’experience artistique comme moyen d’expression et offre des nouvelles voies de communication autres que la parole. L’objectif de cette etude multicentrique est d’evaluer l’efficacite d’un programme d’art-therapie sur l’image du corps de l’adolescent obese. Methode :27 patients adolescents obeses (13,4 ± 1,9 ans) ont suivi un programme d’art-therapie de 6 mois compose de quatorze seances individuelles. Le meme protocole a ete conduit en trois langues differentes dans trois centres hospitaliers suisses. Des questionnaires sur l’image du corps (QIC), les troubles du comportement alimentaire (EDI) et sur la qualite de vie (Kidscreen) ont ete passes avant et apres le programme d’art-therapie et a nouveau 6 mois apres l’arret du programme. Resultats : La silhouette souhaitee s’est abaissee significativement (p Un programme d’art-therapie de 6 mois permet d’ameliorer l’image corporelle et le bien-etre d’adolescents obeses. Cette approche, menee par des art-therapeutes qualifiees, pourrait s’integrer dans un programme multidisciplinaire d’education therapeutique pour une perte de poids.

6 citations


Additional excerpts

  • ...[30] est ap- 89 précié avec 4 items simples (« Votre adolescent vous a- 90 t-il parlé de cet atelier ? », « Participer à cet atelier l’a 91 aidé ? », « Quels sont les objectifs de cet atelier ? », « Est-il 92 plus sensible à l’art ? »), ouverts ou à choix de réponses....

    [...]

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TL;DR: In this paper, the authors propose to deployer des hypotheses d'articulation entre l’obesite massive, forme extreme de l'obesitesite and the melancolie and, d'autre part, il interroge le recours de plus en plus frequent a la chirurgie bariatrique and ses effets potentiels sur le psychisme.
Abstract: Resume Objectifs L’appreciation de l’obesite comme maladie, qui apparait aujourd’hui comme une evidence est relativement recente et resulte d’une construction sociale. Celle-ci s’inscrit dans la logique du « bio-pouvoir » decrite par Michel Foucault qui repond selon lui a une volonte de domestication des corps et d’emprise sur la demographie. Dans ce contexte, l’obese est un malade en devenir imposant a la societe le poids de sa responsabilite economique. C’est a partir de cette contrainte economique que la societe legitime son droit de regard sur ce qui excede les normes desormais fixees par une medecine collective. Les moyens de remedier a cette maladie moderne se sont multiplies, la chirurgie bariatrique apparaissant aujourd’hui comme instrument de perte de poids ultime et radical. Cet article propose, d’une part, de deployer des hypotheses d’articulation entre l’obesite massive, forme extreme de l’obesite et la melancolie et, d’autre part, il interroge le recours de plus en plus frequent a la chirurgie bariatrique et ses effets potentiels sur le psychisme. Methode La methode repose sur la mise en tension de l’observation clinique d’une position de stagiaire psychologue dans un service specialise dans la prise en charge de l’obesite et de la chirurgie et de la metapsychologie freudienne, notamment a partir des deux modeles de la melancolie. Les patients rencontres dans ce cadre ne sont pas representatifs des obeses en general, mais souffrent d’obesite extreme qui les invalide souvent totalement. En plus des complications somatiques qu’il genere, leur poids finit par les immobiliser au point de ne plus pouvoir s’extraire de chez eux, les enfermant dans la dependance. La question de la perte s’impose alors en creux en tant qu’elle echappe constamment. La resonance psychique de cette impossibilite a perdre devient d’autant plus manifeste dans les situations de deuil. J’ai ainsi realise apres-coup qu’une majorite de patients rencontres dans ce cadre avaient dans leur passe un vecu de deuil douloureux. Resultats Quelque chose d’une impossibilite a perdre finit par s’inscrire corporellement dans le phenomene du « yoyo ponderal » frequemment observe. Ainsi de nombreux patients obeses ont au cours de leur vie, perdu et pris des dizaines voire des centaines de kilos. Cette alternance de perte et reprise de poids maintes fois repetee peut-elle se lire comme tentative de maitriser l’absence sur le modele de la bobine freudien. Cette repetition corporelle pourrait alors traduire une impossibilite d’introjection. Discussion Le deuil peut marquer le corps de son empreinte, voire a l’extreme le paralyser lorsqu’il deploie son destin funeste dans la melancolie. L’obesite morbide, forme extreme d’obesite qui en devient paralysante est-elle une forme de melancolie appliquee au corps ? L’effondrement corporel serait ainsi la consequence d’une faillite narcissique consecutive a la perte de l’objet primordial. Qu’en est-il de l’articulation de la clinique de l’obesite a la demande de chirurgie de plus en plus frequente ? La chirurgie bariatrique vient creer une restriction physique souvent percue par les patients comme limite interne. Certains se sentent « securises », d’autres la contournent et rendent compte, non sans jubilation de ce qui ressemble a la transgression d’un interdit. Pour d’autres encore, la demande de chirurgie semble s’articuler avec une angoisse de castration, dont ils font de l’organe desormais coupe le porte-parole. Ceci invite a interroger les effets d’apres-coup de la chirurgie. Conclusion Selon le modele freudien de la melancolie, l’hyperphagie evoque une activite auto-erotique narcissique qui viderait peu a peu le sujet de son investissement objectal, le coupant progressivement de l’autre et concentrant tous les interets libidinaux sur l’estomac « organe hypocondriaque ». La chirurgie irait dans le meme sens, en remplacant une activite auto-erotique par une autre, pouvant precipiter a terme une faillite objectale, d’ou le risque d’un effondrement psychique.

5 citations

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TL;DR: The CES-D scale as discussed by the authors is a short self-report scale designed to measure depressive symptomatology in the general population, which has been used in household interview surveys and in psychiatric settings.
Abstract: The CES-D scale is a short self-report scale designed to measure depressive symptomatology in the general population. The items of the scale are symptoms associated with depression which have been used in previously validated longer scales. The new scale was tested in household interview surveys and in psychiatric settings. It was found to have very high internal consistency and adequate test- retest repeatability. Validity was established by pat terns of correlations with other self-report measures, by correlations with clinical ratings of depression, and by relationships with other variables which support its construct validity. Reliability, validity, and factor structure were similar across a wide variety of demographic characteristics in the general population samples tested. The scale should be a useful tool for epidemiologic studies of de pression.

48,339 citations

Book
21 Apr 1965

21,050 citations

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TL;DR: Depressed adolescents are at increased risk for the development and persistence of obesity during adolescence, and the shared biological and social determinants linking depressed mood and obesity may inform the prevention and treatment of both disorders.
Abstract: Background. Adolescent obesity is a strong predictor of adult obesity, and adult obesity has been associated with depression, especially in women. Studies have also suggested an association between depression in adolescence and higher body mass index (BMI) in adulthood. Whether depression leads to obesity or obesity causes depression is unclear. Objective. To determine in longitudinal analyses whether depressed mood predicts the development and persistence of obesity in adolescents. Methods. A prospective cohort study of 9374 adolescents in grades 7 through 12 who completed in-home interviews for the National Longitudinal Study of Adolescent Health. Assessments were made at baseline (1995) and at follow-up 1 year later. Depressed mood was assessed with the Center for Epidemiologic Studies Depression Scale. BMI (kg/m2) was calculated from self-reported height and weight. BMI percentiles and z scores were computed using the 2000 Centers for Disease Control and Prevention growth charts. Obesity was defined as BMI ≥95th percentile, overweight as BMI ≥85th percentile and Results. At baseline, 12.9% were overweight, 9.7% were obese, and 8.8% had depressed mood. Baseline depression was not significantly correlated with baseline obesity. Among the 9.7% who were obese at follow-up, 79.6% were obese at baseline, 18.6% were overweight at baseline, and 1.8% were normal weight at baseline. Having depressed mood at baseline independently predicted obesity at follow-up (odds ratio: 2.05; 95% confidence interval: 1.18, 3.56) after controlling for BMI z score at baseline, age, race, gender, parental obesity, number of parents in the home, and family socioeconomic status. This finding persisted after controlling further for the adolescents’ report of smoking, self-esteem, delinquent behavior (conduct disorder), and physical activity. After controlling for all these same factors, depressed mood at baseline also predicted obesity at follow-up among those not obese at baseline (odds ratio: 2.05; 95% confidence interval: 1.04, 4.06) and follow-up BMI z score among those obese at baseline (β = 0.11; standard error β = 0.05). In contrast, baseline obesity did not predict follow-up depression. Conclusions. Depressed adolescents are at increased risk for the development and persistence of obesity during adolescence. Understanding the shared biological and social determinants linking depressed mood and obesity may inform the prevention and treatment of both disorders.

959 citations

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TL;DR: Empirical evidence from 35 studies on the relationship between self-esteem and obesity in children and adolescents showed that weight loss treatment programs appear to improve self- esteem, however, it is unclear whether increases inSelf-esteem are related to enhanced weight loss.
Abstract: The relationship between self-esteem and obesity has not received a great deal of empirical evaluation using strong research methodologies. Thus, it is not clear whether self-esteem is consistently related to obesity, whether the relationship is global or specific to physical appearance, whether the relationship differs by demographic variables such as age, gender or race/ethnicity, or whether self-esteem moderates weight changes during weight loss treatment programs. This review examines these questions using empirical evidence from 35 studies on the relationship between self-esteem and obesity in children and adolescents. Thirteen of 25 cross sectional studies clearly showed lower self-esteem in obese adolescents and children. Five of the six cross-sectional studies that included a measure of body esteem found lower body esteem in obese compared to normal weight children and adolescents. Results from two prospective studies examining initial self-esteem and later obesity were inconsistent. Results from six of eight treatment studies showed that weight loss treatment programs appear to improve self-esteem. However, it is unclear whether increases in self-esteem are related to enhanced weight loss. Many studies were methodologically weak primarily due to small and select samples and lack of appropriate comparison groups. Implications for prevention and treatment of childhood obesity are discussed.

495 citations