Collaborative innovation: A Viable Alternative to Market Competition and Organizational Entrepreneurship
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De deux sociologies à la création d’un projet pluridisciplinaire ?
- La sociologie du droit en France, au même titre que la sociologie juridique dans n’importe quel autre pays, est déterminée par les conditions historiques dans lesquelles le champ juridique s’est construit, ainsi que par les relations qui se sont établies entre le droit, le pouvoir politique et l’État.
- Ses travaux récents portent sur le fonctionnement de la justice et la structuration du champ juridique en France, aux Etats-Unis et en Amérique Latine.
- Aude Lejeune est docteure en sciences sociales et politiques.
- La conception politique du droit qui s’impose pendant la Révolution française et qui s’accompagne notamment d’une codification et d’une mythification de la loi ont contribué à modeler le champ juridique et à influencer le contenu et la portée de la sociologie du droit.
- Nous expliquerons ensuite les différents groupes, courants et tendances qui la composent à l’heure actuelle (2).
A. Le droit chez les pères fondateurs
- La réflexion socio-juridique remonte au temps des pères fondateurs de la sociologie française et, en particulier, aux œuvres de Montesquieu et d’Alexis de Tocqueville (Lascoumes et Serverin 1986).
- Puisqu’il considère le droit comme un élément central et constitutif de la solidarité sociale, il lui paraît inconcevable de l’étudier sans mobiliser les sciences sociales.
- Elle fait tout au plus l’objet de débats en tant que curiosité interdisciplinaire (Carbonnier 1978 : 114-115).
- Alors que la sociologie du droit de G. Gurvitch n’a pas un eu grand impact dans les facultés de droit, les écrits de J. Carbonnier et, en particulier, son célèbre manuel publié en 1972, intitulé Sociologie juridique, sont quant à eux très appréciés et continuent à être utilisés et étudiés aujourd’hui dans les facultés de droit.
E. Le mouvement Critique du droit
- La décennie 1970 est une période de débats.
- Ce courant s’inscrit dans un contexte où se constituent, partout en Europe, des mouvements contestataires nourris en grande partie par la pensée marxiste de l’époque15.
- La seconde période, de 1980 à 1984, est quant à elle marquée par un ralentissement de l’activité de ces auteurs.
- 15 Surtout dans les œuvres de Nicolas POULANTZAS et Louis ALTHUSSER (Poulantzas 1972; Althusser 1971).
2. Des courants contemporains éclatés
- Après cette présentation des différents courants qui constituent l’histoire de la sociologie du droit française, il s’agit à présent d’exposer les principaux projets et tendances identifiables aujourd’hui dans ce champ17.
- Si ces différents courants de la sociologie du droit ont de nombreux points communs, les différences semblent pourtant prédominer, tant du point de vue méthodologique que théorique ou politique.
C. Le droit : un ensemble de règles (in)formelles
- Quelques sociologues et politologues du droit en France s’intéressent au droit en le considérant non seulement comme un ensemble de règles qui établissent des devoirs et des droits, mais aussi comme un ensemble de règles qui créent des opportunités d’action pour les acteurs sociaux.
- Celui-ci indique : « dans [cette approche], les droits sont analysés comme une opportunité politique contingente qui, quand ils sont utilisés de manière opportune, peuvent constituer une contribution utile au changement social » (Scheingold 2004 [1974]: préface de la seconde édition).
- Pour ce faire, le sociologue doit analyser les règles informelles24 et les négociations entre les acteurs.
- Ainsi, « l’édifice juridique, pour solennel et formaliste qu’il soit, n’est habitable que si l’on y inclut une part d’informel – les ententes tacites et les accords négociés visant à résoudre les divergences éventuelles et à assurer en pratique le bon déroulement de l’activité judiciaire » (Bastard et Ackermann 1993 : 60).
La seconde tendance, proche de la sociologie des organisations
- Et du pouvoir, a été dirigée par Pierre Lascoumes – l’un des auteurs les plus reconnus de la sociologie juridique en France –, qui porte une attention particulière aux jeux de pouvoir et aux opportunités d’action qui se déclarent dans le droit.
- Ses écrits reposent en grande partie sur les œuvres de Michel Foucault et de Max Weber.
- Dans une perspective de science politique, P. Lascoumes définit le droit non seulement comme un espace de pouvoir mais aussi comme un mécanisme de contrôle.
- M. CROZIER et E. FRIEDBERG expliquent comment, dans presque chaque situation, les acteurs ont une certaine liberté fondée sur le fait que les règles (ou les lois) laissent une marge d’incertitude à partir de laquelle les acteurs développent des pratiques informelles.
D. Droit et Société : la sociologie juridique comme objet
- Interdisciplinaire En 1966, Renato Trevès (1907-1992), sociologue du droit italien, affirme que la sociologie du droit française se trouve à michemin entre la sociologie et le droit.
- À cette époque, les résultats d’une enquête sur l’enseignement et l’investigation en matière de sociologie du droit sont publiés dans la Revue trimestrielle de droit civil25.
- C’est pourquoi il propose une méthodologie ethnographique attentive à la construction du droit.
- Cette idée a eu très peu d’impact dans le champ juridique français où l’unité et l’efficacité de l’État sont des postulats quasiment indiscutables.
- Enfin, Pierre Noreau, juriste et politologue, membre du même centre d’investigation, travaille également sur des thèmes liés au pluralisme juridique, tout en les combinant à un intérêt particulier pour l’institutionnalisation des relations sociales.
3. Caractéristiques de la sociologie du droit en France
- Comme l’illustrent les courants que nous achevons d’exposer, les tendances, groupes et associations qui composent la sociologie du droit en France sont moins importants qu’aux Etats-Unis.
- 30 Ces deux théoriciens du droit sont membres et directeurs du Séminaire interdisciplinaire d’études juridiques des Facultés universitaires Saint-Louis de Bruxelles.
- A. La centralité de la loi dans le droit et la prééminence des professeurs Dans l’Ancien Régime, les juges étaient issus de l’aristocratie et exerçaient leur profession de manière largement arbitraire.
- La France révolutionnaire a donc tenté avec vigueur de limiter et de contrôler leur exercice par le biais de la codification ainsi que de la soumission de la coutume et de la jurisprudence à la loi.
B. La séparation entre les sociologues ou les politologues et les
- Entre les sociologues et les juristes, les tensions sont courantes.
- Cette division entraîne, en outre, un certain mépris pour ce qui est normatif dans le cas des premiers et, dans le cas des seconds, pour ce qui a trait aux régularités sociales.
- Parce que la justice est une institution de l’État, avec des prérogatives propres du pouvoir public, elle est conçue comme une institution ne pouvant ni faire débat ni susciter des réflexions de la part des sociologues ou des politologues.
- En France, la sociologie juridique des juristes et celle des sociologues sont si différentes que Renato Trevès parle de la coexistence de deux sociologies du droit, chacune ayant ses propres publications, son propre public et ses propres thèmes de recherche (Serverin 2000 : 5).
C. Science, discipline ou champ ?
- Pendant de nombreuses années, la sociologie du droit française a voulu résoudre le problème de son identité épistémologique (Commaille et Perrin 1985 : 118 ; Arnaud 1989).
- « La sociologie juridique et son emploi en législation », Communication de Jean Carbonnier à l’académie des sciences morales et politiques, L’Année Sociologique, vol. 57, n°2, p. 393- 401.
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Citations
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Cites background from "Collaborative innovation: A Viable ..."
...On the other hand there are also a number of publications that try to grasp the meaning and importance of public sector innovation in a more conceptual way (Osborne & Brown, 2011; 2013; Hartley et al., 2013), sometimes combing this with a more normative approach (Bason, 2010)....
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253 citations
235 citations
Cites background from "Collaborative innovation: A Viable ..."
...Creating public value through collaborative innovation requires a special kind of leadership work (see e.g. Bason 2010; Crosby and Bryson 2010; Williams 2012; Ansell and Gash 2012; ‘t Hart 2014; Hartley, Sørensen, and Torfing 2013)....
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References
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Frequently Asked Questions (12)
Q2. What future works have the authors mentioned in the paper "Collaborative innovation: a viable alternative to market-competition and organizational entrepreneurship" ?
In addition to this defensive reason for public innovation as a means of ‘ doing more with less ’, there are also proactive reason for boosting innovation: increasing the capacity of organizations and groups to address the growing number of wicked problems and realizing political goals for the future development of society. All three innovations strategies have particular strengths and weaknesses and a key task for future research is to develop a contingency theory that specifies and explains when, where and why each of the three strategies, or perhaps a combination of them, is beneficial. However, NPM critics have suggested that instead of returning to traditional forms of public administration, which can create innovation but often blunts innovative intent and motivation ( Hartley, 2005 ), the authors should instead aim to foster a new kind of organizational entrepreneurship, predicated on a distributive and trust-based leadership, institutional integration and more and better information about, and interest in, users. However, both strategies suggest that public innovation is created and implemented inside particular organizations, be it private firms or public organizations.
Q3. What are the main factors that are needed to deal with the changing demands of citizens and service users?
Continuous service improvements, integrated planning processes and strategic re-allocation of public resources are also needed to deal with changing demands of citizens and service users.
Q4. What is the role of networks and partnerships in high-tech industries?
Networks and partnerships between competing clusters of firms provide an important driver of innovation in high-tech industries (Powell and Grodal, 2004).
Q5. What is the role of the collaborative innovation strategy in the development of the economy?
Collaborative innovation strategy can enhance both policy and service innovation, although service innovation will not tend to increase efficiency and reduce costs unless the private actors are shouldering some of the fiscal burden or engage in co-produced service provision.
Q6. What are the main requirements for a convener?
in order to create well-functioning interactive arenas with active and committed actors, innovation leaders and managers must act as conveners (see also Newman, 2011).
Q7. What are the main drivers of innovation in the public sector?
Despite recent attempts to create public quasi-markets, market-based competition still carries limited weight as a motivating factor and there are other drivers of innovation.
Q8. What is the main reason why the public sector is so concerned with risk?
The concern with risk in public service production also encourages middle managers to extend and develop rules in order to maintain standards and avoid risk (Brown and Osborne, 2013).
Q9. What is the role of senior managers in the development of public services?
the role of senior managers is to support elected politicians in formulating the overall goals and targets and in defining the legal, economic and discursive framework for public regulation and service production.
Q10. What is the main reason for the lack of innovation in the public sector?
If public innovation is less motivated by market-based competition, there appears to be other sector-specific drivers, some of which tend to be more prevalent in the public sector than in the private sector.
Q11. Why is the institutional perspective on innovation important?
The institutional perspective on innovation is important because it draws attention to the organizational and cultural conditions that might hamper or drive social and political actors aiming to produce innovative solutions.
Q12. What is the main reason for the lack of strong professions in the public sector?
the presence of strong professions in the public sector may also act as a barrier to innovation (Ferlie et al. 2005).