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Problèmes de linguistique générale

01 Mar 1968-Language (Gallimard)-Vol. 44, Iss: 1, pp 91
About: This article is published in Language.The article was published on 1968-03-01. It has received 1838 citations till now.
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01 Jan 2004
TL;DR: The authors analyzes some of the principles according to which it is possible to build an analogy, or even a continuity, between language and perception, and proposes a radically dynamical theoretical framework, which gives a fundamental role to the mathematical concepts of instability.
Abstract: This paper, which is a synthesis of several previous publications, analyzes some of the principles according to which it is possible to build an analogy, or even a continuity, between language and perception. Several misleading options are identified, arising from erroneous models of perception, and the non-taking into account of polysemy as a fundamental property of language. Starting from the example of prepositions, we challenge these difficulties, in order to put forth general semantic principles, applicable to all categories of words and constructions. The key question of the relation between spatial and less- or non spatial uses of words will lead us to come back to the Gestalt and phenomenological theories of perception and action, which more than ever offer irreplaceable insights for semantics. We then sketch a radically dynamical theoretical framework, which gives a fundamental role to the mathematical concepts of instability. On this basis, the microgenesis of what we call Semantic Forms can be distributed between three layers of meaning, or ‘stabilization and development phases’, named motifs, profiles, and themes. Taken together, they shape linguistic structure and semantic activity. They apply in exactly the same way in lexical as well as in grammatical semantics, whose distinction is reassessed in conclusion.

14 citations

Dissertation
27 Nov 2015
TL;DR: In this article, the authors propose a description du discours numerique tel qu'il apparait dans l’environnement numerique qu’est Facebook.
Abstract: Ce travail de recherche propose une description du discours numerique tel qu’il apparait dans l’environnement numerique qu’est Facebook. Il s’appuie sur l’etude des souhaits d’anniversaire, en montrant comment leur forme finale peut etre influencee par la preconstruction technolangagiere du site. La premiere partie, donne un apercu de l’evolution des recherches sur le discours numerique, en decrivant d’une part le contexte d’apparition du web 2.0 et des bouleversements epistemologiques et discursifs qu’il a pu provoquer. Et d’autre part les specificites linguistiques connues du discours apparaissant dans les environnements numeriques. La deuxieme partie, montre que l’avenement du web social a change les choses dans les recherches sur le discours numerique, demandant une approche pluridisciplinaire. Cette reflexion necessite de decentrer le regard des enonces pour s’interesser a leur environnement de production et aux affordances qu’il offre aux locuteurs. Ce nouveau positionnement epistemologique permet de repenser la description de Facebook, non plus comme une plateforme communicationnelle mais comme un environnement discursif complexe mettant en question les notions d’identite, d’intimite et de liens socio-affectifs. Enfin, la troisieme et derniere partie de cette these, presente les problematiques liees a l’etude d’un cas concret d’ecriture nativement numerique. La description et l’analyse des souhaits d’anniversaire sur Facebook et des outils methodologiques et theoriques adaptes aux environnements numeriques utilises a cette fin. La description et l’analyse des souhaits d’anniversaire sur Facebook permettent de degager deux aspects technolangagiers dans ce type de discours. Le premier est l’action environnementale sur la production langagiere, c’est le cas notamment de la preconstruction technolangagiere mais aussi de la prise en compte de l’exposition du message par les locuteurs (redefinition du lien socio-affectif). Le second est l’integration de la technologie a l’interieur meme des formes discursives, generant de nouveaux technogenres comme le discours par bouton ou des enonces augmentes comme les hashtags.

14 citations

Dissertation
29 Sep 2014
TL;DR: The Lacération du tissu ontologique as mentioned in this paper is a metaphor for the degradations of the human body in the context of the dictature of the haïtien.
Abstract: ion Sous la fumée des masques À l’oblique des ombres Quelle énigmatique siamoiserie590 588 Se penchant sur les mécanismes de la dictature et sur ses effets, Rafaël Lucas relève ce qu’il nomme la « lacération du tissu ontologique »: Quant à la méthode pratiquée, elle consistait en un mélange de corruption et de terreur généralisées. Il s’agit d’une forme d’agression totale visant à asservir les âmes, après avoir annihilé toute pulsion de révolte salvatrice. Les tortures ont souvent pour but de détruire la personnalité de l’individu et de le transformer en épave humaine, de «déchirer», lacérer le tissu ontologique afin de le réduire en lambeaux. [...] Il ne s’agit même pas d’un ilotisme instrumentalisé à visées « éducatives », mais d’un mécanisme d’avilissement par déshumanisation. (LUCAS, Rafaël. « L'esthétique de la dégradation dans la littérature haïtienne » dans : Revue de littérature comparée, 2002/2, No 302, p. 195). Cette altération profonde du sujet et du corps social est un motif obsédant (et assumé) dans l’œuvre de Frankétienne. Je reviendrai un peu plus loin sur cette destruction délibérée de l’individu et de la société qui caractérise non seulement la dictature, mais aussi l’ordre totalitaire et plus largement toute violence organisée. 589 Je choisis à dessein ce mot pour suggérer aussi le caractère inépuisable du sens qui, lui non plus, ne peut vraiment être éreinté. Il serait intéressant de rapprocher pour les opposer ou les comparer cette notion de l’inépuisable chez Frankétienne du traitement de l’épuisement chez Marie Chauvet. 590 FRANKÉTIENNE. « Abstraction », AS, p. 93. 157 Spirales de la mémoire et de la marge Pourtant, ce sujet multiple de mémoire et d’oubli, comment peut-il se rappeler ? Autrement dit, comment tout cela est-il mis en jeu ? Comment s’articulent ces performances différenciées de la mémoire aux prises comme on l’a vu avec des ruptures traumatiques, une inflation toujours accrue du temps présent et la multiplication des instances ontologiques et subjectives capables de la porter ? Je voudrais revenir sur quelques procédés stylistiques de Anthologie secrète qui mettent en œuvre les problématiques précédemment soulevées et tenter de surprendre dans cette accumulation de stratégies, un mouvement, une possible cohérence. Les procédés dont il sera question créent, comme pour le sujet multiple, de multiples modes de parole, possibles lieux de mémoire, topoï et stratégies qui signalent à la fois la rupture et sa possible réparation. Là encore en effet, comme pour les variations discursives ou génériques qui accompagnaient les mouvements du sujet, la différenciation des fonctions semble assez bien marquée. La phrase déclarative, très présente, joue un rôle important. Nommant et créant tout à la fois, disant et faisant dans la même formule, elle opère dans le texte un puissant travail performatif et démiurge. Par elle, le réel est infiniment nommé, découpé, présenté. Par elle, le sujet poétique se représente et agit au temps présent, non seulement pour se (re)marquer au cœur de l’action, mais surtout pour configurer à mesure cet univers par lui inventé. Je m’acrobatise et me baptise de solitude [...]591 Je danse ma solitude et ma folie sur des tessons d’images ensanglantées. Je revendique ma nature de clown solitaire et fou. En plein délire, j’accède aux grandes clartés de gestuelles telluriques, et du verbe éclaté.592 J’habite mes cités d’or et mes printemps de prince Je m’enroule dans ma voix 591 FRANKÉTIENNE. « J’ai vu le prophète en chute libre », AS, p. 31. 592 Id., « Livre ivre et libre », AS, p. 74. 158 Je me love dans mon sexe Je digère goulûment mes paysages épicés d’érotisme Et puis j’explose.593 En ce sens, la phrase nominale, elle aussi récurrente, joue un peu le même rôle, cumulant les objets remarqués et fabriqués, inventoriant infiniment les multiples éléments d’un univers hétéroclite, dense, voire chaotique, un peu à l’image des représentations multiples du sujet. Les adjectifs, nombreux eux aussi, viennent préciser cet inventaire et l’infléchir en le qualifiant positivement ou négativement, mais toujours renversant d’une page à l’autre les énergies, maintenant constamment dans le langage frankétiennien une grande et inquiétante ambivalence594. Une chose est, virtuellement au moins, son contraire, les opposés s’attirent, se répondent et peuvent toujours être renversés. On perçoit aussi un certain mouvement dans le va-et-vient constant que permet la structure éclatée du recueil entre les discours narratif, déclaratif et poétique, chaque fois donnant de nouvelles tonalités au texte, mais aussi déplaçant le sens, décalant et multipliant les points de vue. Cette discontinuité exacerbée qui caractérise le recueil est l’occasion d’un mouvement constant. Un mouvement vertigineux, somme toute, où les repères sont souvent « inquiétés » ou même abolis : Je me sens normal pourtant. C’est l’univers qui bouge à l’envers.595 Cependant, c’est dans l’énonciation que se manifeste le mieux cette mobilité du sujet autobiographique. Fluide ou segmentée, celle-ci se module au gré des variations génériques du recueil et de ses fragments, comme « [une] dynamique du jeu subversif / collectif à travers les va-et-vient du je au 593 FRANKÉTIENNE. « Dire textamentaire », AS, p.90-91. 594 Dominique CHANCÉ traite longuement de cette ambivalence chez Frankétienne. Non seulement révélatrice d’un profond questionnement sur la récupération et le renversement des valeurs dans le contexte totalitaire, celleci serait en plus constitutrice du projet esthétique de Frankétienne : « La grande ambivalence de qui, tantôt se met en quête d’uns symbolisation [...], tantôt s’abandonne au chaos, au délire, aux spirales, au baroque des images. » (CHANCÉ, Dominique, Op. cit., p. 25-27; 36.) 595 FRANKÉTIENNE. « Un œil de face », AS, p. 28. 159 nous.596 ». D’une énonciation subjective au singulier ou au pluriel, l’auteur passe à une énonciation neutre ou impersonnelle ; puis il construit tour à tour des figures complexes de soi avec, comme leur pendant, les figures inquiétantes du non-être. Cette « mouvance de soi597 », dont il a déjà été question dans la prolifération ontologique du sujet, est très apparente du point de vue de l’énonciation dans un texte comme « Ultravocal », tiré de l’œuvre du même nom. Débutant à la troisième personne, sur un « corps » dont le « je » serait le vis-à-vis598, il construit peu à peu un « nous » face auquel se dresse le « je » prophétique du poète qui « met[...] en garde ». Ensuite, cette subjectivité ouverte se prolonge selon qu’elle se reconnaisse dans des fictions du moi, comme celle du « danseur », selon qu’elle s’associe au « nous »599, voire au « on », que même elle s’y confonde dans une surprenante fusion qui, animée par le désir, fédère les êtres et hybride les corps : Nous voudrions ajouter d’autres bouches, d’autres yeux, d’autres jambes, d’autres bras et plusieurs sexes à notre corps.600 Plus loin, tout au contraire, elle marque sa différence, parfois s’opposant au « tu », parfois clamant sa « dissidence » essentielle, son décalage insurmontable : Ma liberté, je la puise en moi, avec les droits inaliénables de consentement et de refus, selon mes pulsions les plus intimes. Je privilégie ma folie au détriment des traditions obscures. [...] Ma différence à moi, le décollement, le décollage, le décodage, la dissidence. Tu ne me connaîtras jamais / j’habite l’envers de ma peau / de l’autre côté de moimême.601 596 FRANKÉTIENNE. «Dire textamentaire », AS, p. 87. Il me faut profiter de cette citation de Frankétienne pour remarquer à quel point les termes du discours interprétatif de son œuvre sont inscrits d’une manière assez pointue dans l’œuvre elle-même. 597 Je reprends ici le titre d’un de mes articles sur Caïques de Joël DesRosiers (MARTELLY, Stéphane. « Les mouvances de soi – Exister comme sujet dans Caïques de Joël DesRosiers » dans Le Nouvelliste, 15 mai 2008. http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=57436. Il serait d’ailleurs intéressant de les comparer). 598 « Corps du délit, je te surprends escalier arc-bouté à mon œil de voyeur. » (FRANKÉTIENNE. « Ultravocal », AS, p. 161. 599 Ibid. p. 166 600 Ibid., p. 164. Cette étrange mitose, qui multiplie les parties du corps, rejoint d’un point de vue mythique le titre de cette partie de mon chapitre II. 601 Ibid., p. 165. 160 Si se maintient durablement dans l’esthétique de Frankétienne cette tension entre le personnel et le collectif, le singulier et les pluriels, la marge et les mémoires, le soi et le non-être, ce n’est peut-être à travers l’écriture, que « [...] la vie [qui] se cherche confusément à travers un océan de gestes. La mouvance architecture sensuelle.602 ». Cependant, mieux encore, je proposerais que la prolifération des instances – ontologiques, énonciatives – du sujet est surtout une lutte vaillante pour tenter de contourner une impasse symbolique, de surmonter la violence opérante dans le traumatisme et instaurée par l’ordre totalitaire603, tous deux très présents dans l’écriture de Frankétienne. En effet, comme dans le cas du traumatisme, le totalitarisme et plus largement la violence organisée instituent une fracture au niveau du sens, où se risque périlleusement l’œuvre qui tente de les représenter. Quelques travaux importants sur la fin du XXe siècle et sur la contemporanéité haïtienne démontrent à quel point la mémoire collective est alors compromise, voire frappée d’impossibilité : De 1986 à 1991, on peut dire qu’il n’y a pas eu d’espace permettant à la mémoire collective de se souvenir : car on se souvient de ce qui n’est plus, de ce qui appartient au passé. Or on se trouvait devant un retour en force du passé avec une dimension chaotique nouvelle que l’ordre dictatorial n’autorisait pas.604 602 Ibid., p. 166. 603 J’entends par là le contexte très particulier de la dictature (1957-1986) et de la post-dictature (1986-à nos jours) en Haïti aux XX et XXI siècles. Il faudrait sans doute préfére

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Book
01 Apr 2019
TL;DR: The authors comprend six textes rares et/ou inedits of Serge Moscovici on representations sociales, which s'echelonnent sur une periode d'une trentaine d'annees (1976-2005), suivant ainsi le cheminement d’une pensee en phase avec la diffusion and l'appropriation d'un des approches les plus fertiles en psychologie sociale.
Abstract: Ce livre comprend six textes rares et/ou inedits de Serge Moscovici sur sa propre theorie, celle des representations sociales. Ces textes s’echelonnent sur une periode d’une trentaine d’annees (1976-2005), suivant ainsi le cheminement d’une pensee en phase avec la diffusion et l’appropriation d’une des approches les plus fertiles en psychologie sociale. Formulee au debut des annees 1960, cette theorie, devenue paradigme, reunit actuellement dans le monde une large communaute de chercheurs issus de la psychologie sociale (mais aussi des sciences de l’education, des sciences de la sante et d’autres domaines des sciences humaines et sociales).

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Cites background from "Problèmes de linguistique générale"

  • ...Et certes, ainsi que l’écrit Benveniste (1974) : « Le monologue est un dialogue intériorisé formulé en langage intérieur, entre un moi locuteur et un moi écouteur....

    [...]

  • ...» (Benveniste, 1974, p. 86.)...

    [...]

  • ...Certes, il ne s’agit ni de langage humain ni de langage tout court ; mais il comporte comme une aptitude à symboliser, qui nous empêche de réduire ces échanges à de simples échanges stimuli-réaction gestuels, intériorisés ensuite sous forme de pensée, et le reste (Benveniste, 1974)....

    [...]

  • ...» (Benveniste, 1974, p. 260.)...

    [...]

Journal ArticleDOI
TL;DR: In this article, it has been argued that nonverbal small clauses are headed by a functional head, Pred0, whose function is to obligatorily mediate all nonverbal predication.
Abstract: Since Bowers 1993, it has been accepted that nonverbal small clauses are headed by a functional head, Pred0, whose function is to obligatorily mediate all nonverbal predication. I argue against thi...

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