Showing papers by "Patrick Simon published in 2006"

There Are No Minorities Here: Cultures of Scholarship and Public Debate on Immigrants and Integration in France

Abstract: Migration studies have long been characterized as an illegitimate field of research in the French social sciences. This results from the strong influence of the so-called ‘republican’ ideology on social sciences, the constant politicization of the subject in the public arena, the maintenance of a number of taboos revolving around the colonial experience, and a history of the concepts (race, ethnicity, minority) that makes their potential use in scientific analysis controversial. This difficulty of reflecting upon the ethnic fact or racial relations contributed to the implementation of a normative framework, which until recently gave priority to the analysis of integration, leaving the content of ‘racial and ethnic studies' little explored in France. This article offers a historical perspective on the way knowledge has been produced in this field. It highlights the ‘doxa’ of the French integration model in social sciences, elaborating on the controversy over the production and use of ethnic categories in s...

The Persistence of Intergenerational Inequalities linked to Immigration: Labour Market Outcomes for Immigrants and their Descendants in France

Abstract: Si les travaux sur la mobilite intergenerationnelle sont assez classiques en France, la question des trajectoires sociales suivies par les descendants de migrants est d’apparition relativement recente. A partir des donnees de l’enquete Etude de l’histoire familiale, couplee au recensement de 1999, cet article analyse l’insertion professionnelle des enfants d’immigres, appreciee par l’acces a l’emploi et les positions occupees sur le marche du travail, en les comparant aux immigres et aux « natifs ». Si une modification substantielle des formes d’activite est intervenue d’une generation a l’autre, les « secondes generations » connaissent toujours d’importantes difficultes pour entrer dans le marche du travail. A la surexposition au chomage s’ajoutent une plus grande precarite dans l’emploi et une dependance a l’egard des emplois aides. En revanche, la forte segregation professionnelle qui s’observe pour les immigres diminue a la generation suivante, signalant un processus de diffusion dans l’espace des professions. La persistance des ecarts entre secondes generations et natifs contredit l’hypothese d’une mobilite entre generations liees a l’immigration resultant de la scolarisation et de la socialisation en France. Ce handicap d’une origine « heritee » temoigne de l’existence de discriminations, qui pesent principalement sur les trajectoires des immigres maghrebins, africains et turcs, mais aussi sur celles de leurs descendants.

Persistance des inégalités entre générations liées à l'immigration : l'accès à l'emploi des immigrés et de leurs descendants en France

Abstract: Resume Si les travaux sur la mobilite intergenerationnelle sont assez classiques en France, la question des trajectoires sociales suivies par les descendants de migrants est d’apparition relativement recente. A partir des donnees de l’enquete Etude de l’histoire familiale, couplee au recensement de 1999, cet article analyse l’insertion professionnelle des enfants d’immigres appreciee par l’acces a l’emploi et les positions occupees sur le marche du travail, en les comparant aux immigres et aux « natifs ». Si une modification substantielle des formes d’activite est intervenue d’une generation a l’autre, les « secondes generations » connaissent toujours d’importantes difficultes pour entrer dans le marche du travail. A la surexposition au chomage s’ajoutent une plus grande precarite dans l’emploi et une dependance a l’egard des emplois aides. En revanche, la forte segregation professionnelle qui s’observe pour les immigres diminue a la generation suivante, signalant un processus de diffusion dans l’espace des professions. La persistance des ecarts entre secondes generations et natifs contredit l’hypothese d’une mobilite entre generations liees a l’immigration resultant de la scolarisation et de la socialisation en France. Ce handicap d’une origine « heritee » temoigne de l’existence de discriminations, qui pesent principalement sur les trajectoires des immigres maghrebins, africains et turcs, mais aussi sur celles de leurs descendants.

Comment décrire la diversité des origines en France ? Une enquête exploratoire sur les perceptions des salariés et des étudiants

Abstract: Dans un pays ou le brassage des populations est ancien et permanent, definir des criteres d'identification de l'origine a la fois objectifs et acceptables par tous n'est pas simple. Si, parmi les enquetes, le principe d'une declaration des origines geographiques familiale et individuelle ne rencontre pas d'opposition, l'identification «ethno-raciale» suscite le malaise chez beaucoup. L'enquete montre egalement que la declaration d'origine exprime un choix plus qu'une description fidele des pays de naissance et nationalites des ascendants. On observe en revanche une forte correspondance entre origine declaree et appartenance ethno-raciale. Par ailleurs, quoique favorables a une statistique des origines a des fins de connaissance, les enquetes restent vigilants quant a son utilisation dans les fichiers de gestion des entreprises ou des administrations.

Rapport de l'enquête "Mesure de la diversité". Une enquête expérimentale pour caractériser l'origine

Abstract: INED UR08 Migrations internationales Migrations internationales et minorités et minorités 3 3 Remerciements Cette enquête a bénéficié de nombreux soutiens qui l'ont rendue possible. Nous pensons en premier lieu au ministère délégué pour l'égalité des chances et au FASILD qui ont apporté les ressources institutionnelles et financières nécessaires à la réalisation de ce projet. Nous voudrions tout d'abord remercier Laurence Méhaignerie qui est à l'origine du groupe de travail dans lequel a été discutée puis préparée l'enquête. Participaient également à ce Nos collègues des Universités nous ont également permis de présenter l'enquête dans le cadre de leurs cours : Nacira Guénif à l'université Paris 13-Villetaneuse (Etudiants de Licence) Marie-Hélène Bacqué à l'université d'Evry-Val d'Essonne (Etudiants de première année de licence) Jean Clément à l'université Paris 8-Saint Denis (Etudiants de première année de Master) Philippe Daviot à l'IUFM de Paris (Candidats au concours de conseiller principal d'éducation) A l'INED, le service des enquêtes a relu le questionnaire et assuré sa saisie (Raphael Laurent et Jauffrey Ferré). Le service informatique (Tatiana Vichnevskaia) a mis en ligne le questionnaire et assuré l'anonymat et la sécurisation des données. L'Unité MIM a relu les premières versions de la synthèse du rapport. Notre gratitude va à toutes celles et tous ceux qui ont bien voulu répondre à cette enquête et qui ont, par leur contribution, aider à faire progresser notre connaissance de ce sujet sensible, mais passionnant. L'enquête « mesure de la diversité » Financée par le FASILD 5 à la demande du ministère pour l'égalité des chances et élaborée en partenariat avec des entreprises, l'enquête a suivi un protocole relativement inhabituel pour une opération conduite à l'INED. Réalisée entre novembre 2005 et mars 2006 dans 7 entreprises 6 , 3 universités 7 , un IUFM 8 et une collectivité locale 9 , l'enquête a utilisé un questionnaire auto-administré rempli par 1327 employés et étudiants. Outre une représentation variée en genre et en âge, la sélection de l'échantillon a visé une diversité des positions socioprofessionnelles (personnels d'exécution ou technique, personnels d'encadrement, étudiants) et des origines des répondants. Cette diversification a été obtenue par le choix de sites enquêtés. Quatre focus group (groupe de discussions) ont été conduits en amont de la passation des questionnaires auprès d'une quarantaine de salariés issus de différentes entreprises. Ces séances ont permis d'obtenir des données sur l'interprétation de la notion de diversité par les salariés et de tester la réception du …

Paris: Neighbourhood Identity as a Resource for the Urban Poor

Abstract: The decline in the Fordist model of production initiated the industrial restructuring of the French economy at the turn of the 1970s — rapid and costly in terms of job losses — and transformed the customary forms of waged labour (Castel, 1995). As a result, France experienced massive rising unemployment, affecting growing numbers of low-skilled workers, women and young people who are denied access to the labour market. Where once exploitation in the workplace was the main issue, social and economic exclusion seems to have replaced it. The ‘struggle against exclusion’ became a key objective for public policies at the beginning of the 1990s and this new leitmotiv has been largely debated over in the media and between the social scientists. The welfare state alleviates poverty in the weakest sections of the population by extending its social safety nets. Never before has France known such a proliferation of schemes to assist people excluded from the labour market — from financial support (minimum welfare support, incentives to encourage integration and solidarity) to courses in professional training and social integration.

The hidden fourth dimension of integration : Neighbourhood identity as a resource for the Urban Poor

Abstract: The development of these “territorial social policies” is relying on the strong assumption that neighbourhoods matter, or to use a more scientific concept, that there is a neighbourhood effects on social exclusion (Ostendorf et al., 2001). In a certain way, the whole Urbex project is concerned by the debate on the neighbourhood effects, initiated by the totemic Wilson’s book the Truly Disadvantaged (1987). The question whether inequalities are due essentially to individuals characteristics or can be in part explained by the additional effect of the concentration of deprived population in particular areas, is a crucial one (Jencks and Mayer, 1990). It has been addressed by sophisticated mathematical models, which have reached ambiguous answers (Ellen and Turner, 1997; Buck, 2001). The objective of the Urbex project to analyse the spatial dimension of social exclusion takes place in this debate, and this chapter aims to bring some insights from the Parisian case.