Que veut une adolescente

Si J. Lacan a peu aborde la thematique de l’adolescence en tant que telle, son analyse du cas Dora permet de souligner trois caracteristiques du processus adolescent : l’impact traumatique de la rencontre du desir de l’Autre, la tentative de recouvrement du sexuel par le savoir et la quete d’une stabilite identificatoire quant a une position sexuee. Cette mise en defaut du savoir a l’adolescence renvoie a l’incompletude structurale du symbolique et a une part de reel qui ne peut pas y etre resorbee.

L’impasse du savoir sur le sexuel

A partir de la situation d’Eugenie, fan de Justin Biber, nous tenterons de montrer comment l’usage de cette figure heroique actualise la dimension du trauma propre a l’adolescence. L’addiction fanatique a cette figure heroique serait peut-etre a rapporter a l’addiction au corps, qui constitue une des formes contemporaines de reponse a la rencontre avec le reel pubertaire. Une voie de symbolisation semble cependant se tracer a travers le corps de l’autre, ce qui ferait alors du semblable une voie vers la nomination.

Héros ou « Fan-atisme » adolescent ? Entre modèle et inspiration. Actualité de la question du trauma à l'adolescence

Resume Le temps de l’adolescence est-il un moment singulier faisant rupture par rapport au developpement anterieur ou un moment du developpement s’inscrivant dans la continuite de celui-ci ? L’adolescence constitue un moment propice a la revelation de l’inconscient et de la dynamique psychique qu’il sous-tend. Elle est un moment clinique specifique, temoignant d’une histoire singuliere faite du desir qui a inscrit l’adolescent a une place et autour d’un certain nombre de signifiants et d’une rencontre actuelle avec la castration. Le temps de l’adolescence peut etre qualifie de « moment limite » au regard des enjeux psychiques fondateurs qui le determinent, qui en font une periode a la fois perilleuse et potentiellement source de changement. Les moments psychotiques a cet âge peuvent etre resolutifs ou marquer l’entree dans une psychose constituee evoluant a l’âge adulte. A travers deux situations cliniques, nous montrerons en fonction de quels criteres ce temps de l’adolescence peut participer de processus de symbolisation, metaphorisant les identifications parentales.

L’adolescence comme « moment limite ». Entre rupture et continuité

Nous tenterons de montrer que le sympt&#244;me hallucinatoire &#224; l&#8217;adolescence pourrait &#234;tre consid&#233;r&#233;, dans certains cas, et au-del&#224; du binarisme n&#233;vrose-psychose, comme une tentative de symbolisation, participant du travail de subjectivation donnant acc&#232;s &#224; la diff&#233;rence sexu&#233;e. Certaines manifestations hallucinatoires &#224; cet &#226;ge pourraient, en effet, &#234;tre entendues &#224; la fois comme la trace d&#8217;un d&#233;faut partiel de symbolisation du corps mais aussi comme la tentative de symbolisation des &#233;prouv&#233;s infantiles, remani&#233;s dans l&#8217;apr&#232;s-coup pubertaire, du fait de la diminution de la force du refoulement et de la force du surmoi, de m&#234;me que du retour du r&#233;el de l&#8217;exc&#232;s pulsionnel. 

Les hallucinations à l’adolescence et la question de la structure subjective

Quelle écoute auprès des adolescents « en interrogation sur leur identité sexuée » ?

Il s&#8217;agit, dans ce texte, de nommer les effets de d&#233;shumanisation du mode de traitement de la pand&#233;mie au Covid&#160;19 et de montrer comment ceci ne fait que poursuivre le d&#233;mant&#232;lement du travail de civilisation dans les institutions. 

A. Perret

Papers

L’adolescence comme « moment limite ». Entre rupture et continuité

Les hallucinations à l’adolescence et la question de la structure subjective

Quelle écoute auprès des adolescents « en interrogation sur leur identité sexuée » ?

S’agirait-il de réhumaniser ?