scispace - formally typeset
Search or ask a question

Showing papers in "Apidologie in 2006"


Journal ArticleDOI
TL;DR: L'acceptation rapide des bourdons et leur vaste introduction en tant que pollinisateurs peut s'expliquer par les avantages economiques par rapport aux techniques plus anciennes, souvent artificielles are presente l'evolution dans l'expansion mondiale.
Abstract: D'un point de vue historique, le developpement de la technique d'elevage des bourdons (Bombus spp.) se caracterise par trois phases. Durant la 1 re phase, les reines ont ete attirees dans des domiciles artificiels et diverses techniques ont ete utilisees pour stimuler les reines a fonder une colonie. Les connaissances acquises durant cette phase ont rendu possibles les etudes de terrain concernant la biologie des bourdons. Elles ont aussi ete utilisees pour ameliorer la pollinisation des cultures dont la floraison etait synchrone du developpement naturel des colonies. La comprehension grandissante des mecanismes qui regulent l'activation des reines et leur production d'oeufs et des mecanismes qui gouvernent la colonie dans son ensemble a permis aux chercheurs d'elever des bourdons toute l'annee. La 3 e phase a vu la transition vers l'elevage commercial, technique qui necessite une connaissance plus detaillee des moyens pour maximiser la reussite de l'elevage. En moins de 20 ans, l'elevage commercial a atteint une production annuelle d'un million de colonies. Bien que de nombreuses especes, parmi les 250 existantes, aient ete elevees, seules cinq especes sont utilisees dans les programmes de pollinisation (Tab. III). Parmi ces cinq especes, l'espece eurasienne Bombus terrestris est de loin la plus importante sur le plan commercial, suivie par l'espece nord-americaine Bombus impatiens. Le tableau I fournit des details sur les pays qui utilisent ces especes et sur les societes qui les produisent et les vendent. L'acceptation rapide des bourdons et leur vaste introduction en tant que pollinisateurs peut s'expliquer par les avantages economiques par rapport aux techniques plus anciennes, souvent artificielles. La figure 1 montre la transition rapide qui s'est operee dans le cas des tomates sous serre aux Pays-Bas. Et la figure 2 l'accroissement des ventes mondiales. Le tableau II presente l'evolution dans le temps de l'expansion mondiale. Aujourd'hui les bourdons sont utilises pour la production agricole sur tous les continents. Bien qu'ils pollinisent des cultures de plein champ et des cultures sous cage (Tab. IV), leur utilisation predomine dans la production de tomates sous serre. Celle-ci couvre 40 000 ha et represente une valeur de 12 000 millions d'euros. La pollinisation par les bourdons entraine une baisse des couts de production, un accroissement des rendements et une meilleure qualite des fruits, ainsi qu'une plus grande utilisation de la lutte biologique contre les ravageurs des cultures. A cause de l'acceptation generale de la nouvelle technologie, les gains financiers pour les agriculteurs ont rapidement disparus tandis que le consommateur a continue de beneficier d'une meilleure qualite. La plupart des colonies ne sont produites que par un petit nombre de societes et sont transportees sur de longues distances. En fait elles sont expediees dans des regions eloignees de leur habitat d'origine. Il est donc justifie d'avoir des craintes sur les consequences ecologiques. Par exemple, B. terrestris a recemment ete implante au Japon, au Chili et en Tasmanie. La, il entre en competition avec les especes indigenes et peut transmettre des parasites et des pathogenes de bourdons a de nouveaux hotes. Il faut donc preferer la production locale de pollinisateurs autochtones.

718 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: Divers antibiotiques, appartenant a 7 classes differentes, sont actuellement detectes dans le miel alors que ceux trouves dans the cire d'abeille sont bien plus eleves, et des substances qui diffusent dans miel a partir des futs.
Abstract: Les sources de contamination des produits du rucher peuvent provenir soit de l'environnement, soit des pratiques apicoles (Fig. 1). La premiere partie de cette revue de synthese decrit les principaux contaminants d'origine environnementale : les metaux lourds, tels le cadmium, le plomb et le mercure, les isotopes radioactifs, les polluants organiques tels les biphenyles polycycliques, les pesticides (insecticides, fongicides, herbicides et bactericides), les bacteries pathogenes et le materiel genetiquement modifie. La contamination par le plomb et le cadmium, trouvee par divers auteurs, est resumee dans le tableau I. Le tableau II presente la contamination des abeilles, du pollen et du miel par les pesticides, d'apres l'article de Fleche et al. ( 1997). La pertinence des risques possibles de contamination est discutee pour chacun des contaminants, de meme que le role du miel et des autres produits du rucher comme marqueurs de l'environnement. De tous les contaminants issus de l'environnement, les pesticides sont les plus importants pour la contamination du miel et du pollen, tandis que le plomb compromet la qualite de la propolis. Dans la seconde partie on discute des divers contaminants issus des pratiques apicoles. Des acaricides de synthese lipophyles et persistants sont utilises dans de nombreux pays contre l'acarien Varroa destructor. Les acaricides les plus utilises sont presentes dans le tableau III avec leur limite maximale de residu. Ces substances polluent principalement la cire d'abeille, alors que le miel est relativement peu touche (Tab. IV). Des acaricides non toxiques tels que les acides organiques et les composes d'huiles essentielles (thymol par ex.) ne compromettent pas la qualite du miel. Les taux trouves dans le miel sont faibles et sans danger, mais ne compromettent pas la qualite du miel alors que ceux trouves dans la cire d'abeille sont bien plus eleves (Tab. V). Les antibiotiques utilises contre la loque americaine et la loque europeenne sont aujourd'hui une source importante de contamination du miel. Divers antibiotiques, appartenant a 7 classes differentes, sont actuellement detectes dans le miel (Tab. VI) : sulfonamides, aminoglycosides, tetracyclines, amphenicols, macrolides, beta-lactams et les metabolites du nitrofurane. Actuellement on trouve principalement a l'echelle mondiale des tetracyclines, de la steptomycine, des sulfonamides et du chloramphenicol. L'apiculture fournit aussi d'autres contaminants : le para dichlorobenzene, utilise contre la fausse-teigne, des insecticides (par ex. le coumaphos) contre le Petit Coleoptere des ruches, des repulsifs utilises lors de la recolte du miel, des pesticides, pour proteger le bois, et des substances qui diffusent dans le miel a partir des futs. Les contaminants les plus importants pour les produits du rucher et qui proviennent des pratiques apicoles sont les antibiotiques pour le miel et les acaricides pour la cire et le pollen. Les niveaux de residus trouves dans les produits du rucher ne presentent en general pas de risques pour les consommateurs, mais alterent l'image des produits du rucher comme produits naturels et sains. La conclusion de la synthese est que les contaminants issus des pratiques apicoles sont actuellement plus importants pour la qualite des produits du rucher que ceux issus de l'environnement.

619 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: Les abeilles sans aiguillon n'essaiment pas franchement (un nouveau site de nidification doit d'abord etre prepare) and elles n'abandonnent pas leur nid, y compris les ennemis naturels.
Abstract: Par rapport au genre Apis, les abeilles sans aiguillon (Hymenoptera, Apidae, Meliponini) sont des sources variees et uniques de miel, avec 50 fois plus d'especes et une origine qui remonte au Cretace. Les reines s'accouplent une fois, les ouvrieres n'ont pas d'aiguillon, les mâles butinent, la cire n'est pas le materiau primaire pour la construction et l'eau n'est pas utilisee pour refroidir les nids. Bien qu'on ignore pour la plupart la biologie de leur nidification, nous donnons ici une vue generale sur l'architecture, la defense et la maintenance des nids, la reproduction de la colonie, les symbiotes, les ennemis naturels et les associations animales dans le nid. La densite moyenne de colonies est de 150/km 2 dans les habitats naturels mais la biomasse des colonies et la taille des abeilles varie enormement. Il y a souvent plus de colonies dans les sites perturbes, par contre la richesse en especes est bien moindre. Les predateurs comprennent des invertebres, principalement des fourmis, et des vertebres dont les chimpanzes qui utilisent des outils et les humains, ainsi que les ours, les mustelides, les fourmiliers et de nombreux opportunistes. Parmi les parasites on trouve des mouches de la famille des phorides neotropicales, quelques acariens mais peu de microbes connus. Les symbiotes des nids incluent des acariens fongivores, des coleopteres, des moisissures, des collemboles dans les latrines de la colonie, des coccidies qui fournissent de la cire et des acariens necrophages. Les champignons et les bacteries mutualistes conservent la nourriture, fournissent des nutriments et ecartent les parasites. Contrairement a Apis, les abeilles sans aiguillon n'essaiment pas franchement (un nouveau site de nidification doit d'abord etre prepare) et elles n'abandonnent pas leur nid. La reine n'effectue plus de vol une fois fecondee et les colonies ont apparemment une longue vie. L'adaptation est tres visible dans les tubes d'entree des nids, dans les plate-formes propres aux especes pour la defense du nid, dans le butinage et la ventilation. Les ouvrieres ventilent avec leurs ailes et creent un courant d'air avec «des marees» qui renouvellent l'air du nid. Aux temperatures elevees, une moindre ventilation aide a maintenir une temperature fraiche dans le nid, mais le CO 2 augmente et est evacue la nuit. L'architecture est variable, en fonction de l'âge, du genotype et du microenvironnement, y compris les ennemis naturels. Les grands genres comme Trigona, Melipona et Plebleia ont une variabilite interspecifique considerable en ce qui concerne les sites de nidification, l'architecture et le comportement de defense, souvent lie a la vulnerabilite du nid. Le genre Trigona fabrique avec ses excrements une plaque, sorte de bouclier, qui lui procure defense et isolation, comme c'est le cas avec la terre, le bois, la resine ou les pierres pour les especes qui nidifient dans le sol ou dans des cavites d'arbres. Une fine couche de surface sur les nids exposes permet en cas de rupture la sortie des abeilles qui defendent le nid et se mettent a mordre. On ne comprend pas actuellement le niveau d'evolution ni la phylogenese du comportement de nidification. La disposition des cellules de couvain en chaines reliees ou en amas ne semble pas liee particulierement a la petite taille des abeilles.

366 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: The biological features that make stingless bees strong candidates for commercial pollination services are discussed, together with their present limitations, and the effects of natural vegetation and wild bees on crop yield are reviewed, and make a strong case for habitat conservation.
Abstract: At present, numbers of both wild and managed bee colonies are declining rapidly, causing global concern for pollination services. Stingless bees play an important ecological role as pollinators of many wild plant species and seem good candidates for future alternatives in commercial pollination. This paper reviews the effectiveness of stingless bees as crop pollinators. Over the past six years the number of crops reported to be effectively pollinated by stingless bees has doubled, putting the total figure on 18 crops. Eleven stingless bee species across six genera have been found to forage effectively under enclosed condi- tions, indicating the potential of stingless bees as pollinators of greenhouse crops. The biological features that make stingless bees strong candidates for commercial pollination services are discussed, together with their present limitations. The effects of natural vegetation and wild bees on crop yield are reviewed, and make a strong case for habitat conservation. agriculture / alternative pollinators / food crop / greenhouse / Meliponini

364 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: The general panorama of meliponiculture is presented and it is suggested that the successful use of stingless bees will promote the development of new breeding techniques and commercialization possibilities, which must be designed to be sustainable.
Abstract: Stingless bees are social bees that live in tropical and subtropical areas of the world. All species produce honey, which has been appreciated by humans since ancient times. Here, the general panorama of meliponiculture is presented. Deforestation and poor management are the main problems faced by this incipient industry. For a profitable meliponiculture, much more biological information is needed, as well as field studies in natural conditions. In the near future, we suggest that the successful use of these pollinators will promote the development of new breeding techniques and commercialization possibilities, which must be designed to be sustainable. meliponiculture / stingless bees / breeding / honey / wax / pollinators / Apidae / Meliponini

262 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: The data suggest that a host-parasite co-adaptation has occurred ensuring survival of both the host and the parasite in an isolated honey bee population on Gotland, an island in the Baltic sea.
Abstract: An isolated honey bee population (N = 150) was established on the southern tip of Gotland, an island in the Baltic sea. After infestation with 36 to 89 Varroa destructor mites per colony, they were unmanaged and allowed to swarm. For over six years colonies were monitored for swarming, winter losses, infestation rate in the fall, and bee population size in the spring. Winter mortality rate decreased from 76% and 57% in the third and fourth years, to 13% and 19% in the fifth and sixth years. Swarming rates increased from zero the third field season to 57.1% and 36.4% in the last two years. The mite infestation on adult bees decreased during the last two years, from 0.47% in the third year to 0.19% and 0.22% respectively. Our data suggest that a host-parasite co-adaptation has occurred ensuring survival of both the host and the parasite. The mechanisms behind this co-adaptation require further study. Varroa destructor / Apis mellifera / host-parasite interaction / survival / adaption

178 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: Nous avons etudie le mecanisme selon lequel des abeilles (Apis mellifera), selectionnees pour le caractere « suppression de the reproduction des acariens » (abeilles SMR), pouvaient agir negativement sur le succes reproductif (S.R.R.) de l'acarien Varroa destructor.
Abstract: Nous avons etudie le mecanisme selon lequel des abeilles (Apis mellifera), selectionnees pour le caractere « suppression de la reproduction des acariens » (abeilles SMR), pouvaient agir negativement sur le succes reproductif (S.R.) de l'acarien Varroa destructor, notre hypothese etant que les abeilles SMR detectent et eliminent les nymphes qui ont des acariens reproducteurs, donnant ainsi l'impression que les acariens restant sur les nymphes au stade preeclosion se reproduisent mal. Nous avons utilise la fertilite des acariens et le nombre de descendants femelles viables comme mesure du S.R. Nous avons aussi etudie s'il existe un facteur physiologique associe au couvain d'ouvrieres SMR qui reduit le S.R. des acariens. Nous avons compare des colonies selectionnees pour le caractere SMR, fournies par Harbo, avec des colonies selectionnees poule comportement hygienique (abeilles HYG) elevees a l'universite du Minnesota. Pour tester si les abeilles SMR pouvaient detecter et eliminer les nymphes infestees, nous avons introduit des acariens des colonies sources SMR et HYG dans du couvain d'ouvrieres SMR et HYG recemment opercule. Au 10 e jour apres l'introduction des acariens, les trois colonies SMR avaient elimine significativement plus de nymphes infestees que les trois colonies HYG, quelle que fut la source des acariens (P < 0,0001) (Fig. 1). Ensuite nous avons releve le S.R. des acariens sur les nymphes restantes (Tab. I). Les acariens dans les colonies SMR etaient significativement moins fertiles (moins d'acariens ont pondu au moins un oeuf) que ceux des colonies HYG (P = 0,014). Ils ont aussi produit significativement moins de descendantes viables (definies par la presence d'un acarien adulte fille et d'un acarien adulte mâle sur une nymphe au stade du bourrelet alaire gris) que ceux des colonies HYG (P = 0,030). Pour etudier l'action du couvain SMR sur le S.R. des acariens, nous avons place du couvain infeste dans une etuve reglee a la temperature et a l'hygrometrie de la ruche (Tab. II). Les acariens etaient significativement moins fertiles (P = 0,033) et ont produit significativement moins de descendantes viables (P = 0,026) sur le couvain SMR que sur le couvain HYG. Les resultats confirment donc notre hypothese: les abeilles SMR detectent, desoperculent et eliminent significativement plus de nymphes infestees que les abeilles HYG. Il ne semble pas que les abeilles SMR eliminent selectivement les nymphes avec acariens a S.R. eleve et laissent les nymphes avec acariens a S.R. faible, parce que l'etude en etuve a montre que tous les acariens avaient un S.R. plus faible sur le couvain SMR que sur le couvain HYG. En consequence la combinaison des abeilles SMR, qui eliminent une forte proportion d'abeilles infestees, et le faible succes reproductif des acariens sur le couvain SMR en general pourraient expliquer le faible S.R. des acariens restants. D'autres experiences sont necessaires pour determiner l'action physiologique du couvain SMR sur le succes reproductif des acariens et savoir si les caracteres HYG et SMR sont regules par les memes genes.

166 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: The results show that infestation by V. destructor mite influences the flight behaviour of forager bees, to the effect that foragers might not return to the colony, interpreted as an adaptive behaviour of the bees to remove the parasites or pathogens from the colony.
Abstract: This study confirmed that infestation by Varroa destructor is lower in foragers returning to the colony than in those leaving the colony and explored causes of mite loss. Video recordings of bees at the flight entrance revealed that some mites may get lost from foragers but also showed that infested bees stay outside the colony longer. Returning tests of foragers released at some distance of the hive confirmed that infested bees take longer time to return or do not return at all. The loss of foragers per flight was higher in a highly infested colony compared to a less infested colony. In a visual orientation test at the hive entrance infested bees scored lower, indicating impaired orientation abilities. The results show that infestation by V. destructor mite influences the flight behaviour of forager bees, to the effect that foragers might not return to the colony. This is interpreted as an adaptive behaviour of the bees to remove the parasites or pathogens from the colony. Varroa destructor / forager / Apis mellifera / flight behavior / host-parasite relationship / homing

149 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: Pour evaluer l'acide oxalique comme acaricide on a prit en compte l'efficacite, the tolerance par les abeilles, the protection of l'utilisateur, the teneur en residus and the securite pour le consommateur.
Abstract: Depuis l'arrivee de l'acarien ectoparasite Varroa destructor Anderson and Trueman dans les colonies d'abeilles domestiques (Apis mellifera L.), les apiculteurs doivent regulierement traiter a l'acaricide pour maintenir le parasite sous le seuil de degâts economiques. Au cours des 10 dernieres annees les acariens ont developpe un nombre croissant de resistances aux acaricides de synthese si bien que de nouveaux produits veterinaires sont necessaires pour combattre la varroose. Cet article donne une vue d'ensemble sur l'acide oxalique utilise comme acaricide contre V. destructor en goutte a goutte, par evaporation et pulverisation. L'acide oxalique est un acide largement repandu dans le regne vegetal; il est present dans de nombreux legumes, comme l'epinard, la betterave rouge ou la rhubarbe, et aussi dans le miel. Contre la varroose le dihydrate d'acide oxalique est applique (a) par degouttement dans une solution sucree directement sur les abeilles dans les passages entre les cadres, (b) sous forme de cristaux qui se subliment dans la ruche ou (c) par pulverisation d'une solution aqueuse sur les abeilles qui se tiennent sur les rayons. Pour evaluer l'acide oxalique comme acaricide on a prit en compte l'efficacite, la tolerance par les abeilles, la protection de l'utilisateur, la teneur en residus et la securite pour le consommateur. Les tableaux I a III regroupent les donnees disponibles concernant l'efficacite et la tolerance par les abeilles des divers modes d'application en fonction de la dose appliquee, de la concentration en sucre de la solution utilisee, de la periode et de la frequence de traitement et de la zone climatique. Sous ses trois modes d'application l'acide oxalique est efficace a 90 % et bien tolere par les abeilles. Par sa facilite d'application le degouttement parait particulierement bien convenir a la pratique apicole. L'application d'acide oxalique n'occasionne aucun ennui de sante chez l'utilisateur s'il l'utilise de facon appropriee et porte des vetements de protection adaptes. En ce qui concerne la protection du consommateur et les residus eventuels, on part du principe que l'acide oxalique, par des proprietes hydrophiles, ne se concentre pas dans la cire ni dans la propolis. La teneur naturelle du miel en acide oxalique est tres variable (3,3-761,4 mg/kg) et depend de l'origine botanique du nectar. Apres application de dihydrate d'acide oxalique sa concentration augmente dans le miel ou dans les reserves d'hiver, puis les valeurs redescendent aux niveaux naturels au printemps suivant (Tab. IV). L'acide oxalique a ete inscrit en decembre 2003 a l'Annexe II du Reglement 2377/90 du Conseil de l'U.E. par l'EMEA (Agence Europeenne pour l'Evaluation des Medicaments); cela signifie que la substance est non dangereuse pour le consommateur et que toute limite superieure de residu est inutile. L'acide oxalique convient pour traiter les colonies a l'automne et en hiver dans le cadre d'une lutte integree. Il se caracterise par une efficacite elevee, une bonne tolerance par les abeilles, une facilite d'application pour l'apiculteur et par une situation des residus dans le miel favorable.

113 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: The relative specialisation of different bee species towards certain plant families, and the flowering phenology of seed mix components, must be considered in the design of agri-environment measures to conserve these and other pollinators.
Abstract: The value of introduced seed mixtures in providing forage for bumblebees on farmland was assessed by direct observation of individuals and analysis of pollen loads. Two mixtures of perennial grasses and wildflowers were compared with an annual mix of mostly seed-bearing crops over three years. Foraging bees showed contrasting patterns of visitation depending on species. Longer-tongued Bombus species preferred the perennial mixtures in which Trifolium pratense was dominant, whilst shorter-tongued Bombus and honeybees, Apis mellifera, visited mainly Borago officinalis in the annual mix. These patterns were supported by analysis of pollen loads from B. pascuorum and B. terrestris, both species showing a high degree of flower constancy to sown species. The relative specialisation of different bee species towards certain plant families, and the flowering phenology of seed mix components, must be considered in the design of agri-environment measures to conserve these and other pollinators.

104 citations


Journal ArticleDOI
TL;DR: Cette observation a conduit a emettre l'hypothese que la determination des castes chez Melipona a peut-etre une base genetique ne concordent pas necessairement.
Abstract: Le nombre d'especes et la variabilite des caracteres ecologiques et ethologiques rendent les abeilles sans aiguillon remarquables et en font un groupe interessant pour rechercher des correlations entre les caracteres du cycle evolutif d'une part et les mecanismes physiologiques et genetiques qui sous-tendent le developpement des castes, la reproduction et la division du travail d'autre part. Dans cette synthese nous mettons en contraste les nombreuses observations sur les abeilles sans aiguillon avec celles de leur groupe soeur, les abeilles domestiques. Toutes les abeilles sans aiguillon approvisionnent en masse les cellules de leur couvain avant que la reine ne ponde un oeuf et ne l'opercule. Il y a neanmoins des differences remarquables dans la structure du nid a couvain et dans la maniere dont les reines, les ouvrieres et les mâles sont eleves (Fig. 1). Dans le groupe des trigones, les reines sont produites dans de grandes cellules a couvain ou dans des cellules construites les unes sur les autres, ce qui permet aux larves d'ingerer beaucoup plus de nourriture. Dans le genre Melipona au contraire, toutes les cellules de couvain sont de meme taille et un nombre relativement eleve de reines emerge de ces cellules dans des conditions optimales de la colonie. Cette observation a conduit a emettre l'hypothese que la determination des castes chez Melipona a peut-etre une base genetique. Bien qu'elle ait ete proposee il y a plus de 50 ans, cette hypothese n'ajamais ete validee de facon concluante. Selon les recherches en cours, les marqueurs genetiques generes par un protocole AFLP se separent en fonction du phenotype de la caste (Fig. 2). D'autres preuves proviennent d'une analyse de l'expression genique differentielle sur des reines recemment ecloses et des ouvrieres de Melipona quadrifasciata. Cette etude a ete produite sur 1200 ESTs (etiquettes de sequences exprimees) qui ont ete comparees aux profils d'expression genique specifiques des castes chez Apis mellifera, soulignant l'importance de la regulation metabolique dans le developpement des castes. Nous avons teste les profils d'expression de cinq des genes representes par les ESTs dans une comparaison entre reines naturelles et ouvrieres et reines induites par un traitement hormonal des larves au stade de filage du cocon ; nous avons constate que les adultes issus des larves traitees par hormones sur-exprimaient la plupart de ces genes marqueurs, meme s'ils presentaient le phenotype de reine (Fig. 3). Ceci indique que le phenotype morphologique et le profil d'expression genique ne concordent pas necessairement. Il existe aussi chez les abeilles sans aiguillon une forte variation en ce qui concerne la reproduction des ouvrieres, certaines especes presentant une contribution significative des ouvrieres a la production des mâles. Chez de nombreuses especes, les ouvrieres produisent des oeufs trophiques qui sont consommes par la reine peu de temps avant qu'elle ne ponde dans une cellule fraichement approvisionnee. Chez certaines especes, pourtant, la reproduction des ouvrieres est completement bloquee par la degenerescence des ovaires au cours du developpement nymphal. Ces differences dans les strategies de reproduction des ouvrieres se refletent dans les differences de l'expression genique de la vitellogenine et dans les teneurs de l'hemolymphe en vitellogenine. (Fig. 4).

Journal ArticleDOI
TL;DR: Le virus des ailes deformees (DWV) est un des virus les plus frequemment detecte chez A. mellifera and sa prevalence est d'autant plus forte that les colonies sont infestees par l'acarien Varroa destructor.
Abstract: L'etude des populations virales et de leur impact sur la sante des colonies d'abeilles (Apis mellifera) souffre du fait que differents virus infectent simultanement les colonies sans produire de symptomes clairement definis. Le virus des ailes deformees (DWV) est un des virus les plus frequemment detecte chez A. mellifera et sa prevalence est d'autant plus forte que les colonies sont infestees par l'acarien Varroa destructor. Afin d'etudier les relations complexes qui existent entre le DWV, 1' acarien et l'abeille, nous avons developpe une methode permettant de quantifier ce virus dans les echantillons. Pour cela, un couple d'amorces a ete choisi a partir de l'alignement de sequences de plusieurs isolats de DWV. Ces amorces s'hybrident dans la partie codant pour l'enzyme de replication du virus. La limite de quantification du DWV dans les echantillons a ete determinee respectivement a 120000, 240000, 840000 copies d'ARN du DWV par acarien, ouvriere ou pupe. Les analyses etant realisees sur des plaques PCR de 96 puits, les resultats de validation ont montre que seules les etapes de purification d'ARN et de synthese d'ADN complementaire produisent des variations significatives dans les mesures de quantification. La methode a ete tout d'abord appliquee a la quantification du DWV dans des echantillons de nymphes de mâles (stade prepupal) infestees par differentes charges de V. destructor. La frequence du DWV dans les nymphes etait de 80 %, contre 100 % dans les acariens. Les resultats ont montre une legere correlation entre la charge virale mesuree dans les nymphes et le nombre d'acariens par cellule (Fig. 3). Ensuite une serie d'analyses individuelles ont ete realisees a partir d'ouvrieres prelevees a differents stades larvaires et l'acariens isoles dans les cellules infestees. Les resultats ont montre que le DWV etait present a tous les stades larvaires de l'abeille, excepte dans l'oeufet que le DWV etait plus frequemment detecte dans les nymphes isolees de couvain opercule parasite par V. destructor (Fig. 4A). Les imagos emergeant de cellules indemnes d'acariens etaient negatifs pour le DWV tandis qu'a l'inverse 60 % des ouvrieres parasitees etaient positives pour ce virus. D'autre part les abeilles nees avec des ailes atrophiees etaient infectees par le DWV (100 % des individus infestes par V. destructor et 80 % des individus non infestes). Les acariens etaient positifs pour le DWV, sauf ceux isoles de larves DWV negatives. Comme le montre la figure 4B, les larves contenaient des quantites de DWV plus faibles que les nymphes ou les adultes emergeants. Les charges virales relevees dans les acariens etaient statistiquement identiques.

Journal ArticleDOI
TL;DR: La population absolue d'acariens estimee d'apres les niveaux d'infestation des abeilles adultes et des cellules de couvain echantillonnees juste avant le traitement chimique.
Abstract: Trois methodes d'echantillonnage pour estimer la taille des populations de l'acarien Varroa destructor ont ete comparees sur deux ans dans 22 colonies d'abeilles domestiques (Apis mellifera) : (1) destruction parle fluvalinate de tous les acariens presents dans la colonie. On a considere que le nombre total d'acariens morts recoltes durant six semaines consecutives equivalait a la population d'acariens de la colonie avant le traitement (2) estimation de la population d'acariens par echantillonnage d'abeilles immatures (200 cellules de couvain d'ouvrieres opercule et toutes les cellules de mâles operculees) et d'adultes (n = 200). On a estime le nombre total d'abeilles immatures et adultes pour calculer le nombre total d'acariens dans la colonie ; et (3) echantillonnage de la mortalite naturelle de la population d'acariens en denombrant chaque semaine les acariens trouves morts sur un plateau de fond « anti-varroas ». Les methodes 2 et 3 ont ete en outre appliquees a six colonies choisies au hasard lors de cinq echantillonnages supplementaires. Les trois methodes ont ete comparees deux a deux par une analyse de regression. Il y a eu une bonne relation lineaire entre le nombre d'acariens morts naturellement chaque semaine et la population absolue estimee par les infestations des nymphes et des adultes (r 2 = 0,835) (Fig. 1 ). Les donnees sur les acariens morts naturellement chaque semaine (D m ) ont ete comparees avec le nombre total d'acariens tues par traitement chimique (Fig. 2). La regression donne une equation qui transforme D m en population absolue d'acariens (M): Log (D m ) = 2,818 + 1,035 log (M). Le modele a une bonne adequation avec les donnees (r 2 = 0,915) et de bonnes performances de prediction (R 2 prediction = 0,901). Le coefficient de correlation des concordances confirme la bonne reproductibilite des deux methodes (r c = 0,932). Enfin, le nombre total d'acariens tues par traitement chimique a ete compare a la population absolue d'acariens estimee d'apres les niveaux d'infestation des abeilles adultes et des cellules de couvain echantillonnees juste avant le traitement chimique (Fig. 3). La premiere annee tout particulierement, le coefficient de correlation (r = 0,983) et le coefficient de correlation des concordances (r c = 0,933) montrent tous deux que ces deux variables sont semblables. Nous en concluons qu'estimer la population absolue d'acariens par les infestations des abeilles peut etre une methode tres precise si l'on utilise a la fois des echantillons de couvain et d'abeilles adultes. La methode necessite neanmoins un trop gros travail de terrain et de laboratoire pour estimer simultanement les niveaux d'infestation des adultes et des cellules de couvain et le nombre d'abeilles dans la colonie. En outre elle est destructive et ne peut donc pas etre repetee. Par contre, l'echantillonnage des acariens morts naturellement constitue une facon aisee d'estimer la population d'acariens sans interferer avec la colonie ou l'acarien lui-meme. Dans cette etude il y a eu une bonne correlation entre le nombre d'acariens morts naturellement et la population absolue estimee par les deux autres methodes. Mais la methode n'a ete valable que pour les colonies qui ont du couvain et ne s'effondrent pas a cause de la varroose. Il faut aussi cumuler le nombre d'acariens morts sur une semaine au moins.

Journal ArticleDOI
TL;DR: La taille de la niche varie de facon significative entre abeilles eusociales que compte l'ensemble, indiquant that the competition interspecifique influence le choix du regime.
Abstract: Les relations abeilles sociales-plantes alimentaires ont ete abondamment etudiees, en particulier dans les neotropiques. Il s'agit pourtant de la premiere comparaison quantitative et d'une synthese d'un large ensemble d'etudes (28) remarquablement similaires s'interessant aux plantes alimentaires des abeilles eusociales au Bresil (Tab. I, Fig. 1). Un autre ensemble d'etude n'a pas pu etre inclus pour diverses raisons (Tab. II). Les sites d'etude comprennent la foret tropicale, la savane arboree (cerrado), les regions boisees semi-arides (caatinga), les dunes et les habitats modifies. Le schema de la richesse en abeilles sociales, de la taille de la niche et des associations entre taxons d'abeilles sociale peut s'expliquer en partie par les differences propres aux especes concernant le comportement, les caracteristiques de butinage et la reponse a la competition interspecifique. Les ensembles d'abeilles sont constitues d'un nombre semblable d'Apidae sociaux mais en pourcentages plus eleves lorsqu'on se rapproche de l'equateur (Figs. 2, 3). Les habitats semi-arides hebergent legerement moins d'Apidae sociaux que les autres habitats et les forets amazoniennes sont probablement les plus riches. La taille de la niche varie de facon significative entre abeilles eusociales ; les butineuses en groupe de taille moyenne et non agressives, par ex. Scaptotrigona, Partamona, ont la niche la plus etroite, les super-generalistes, tels que Trigona spinipes, Apis mellifera, ont le regime le plus vaste (Tab. III). La taille de la niche decroit generalement avec le nombre d'especes d'abeilles sociales que compte l'ensemble, indiquant que la competition interspecifique influence le choix du regime. L'analyse de groupement des taxons communs montre la presence de deux groupes principaux en termes d'utilisation des plantes alimentaires (Fig. 7) : les butineuses en groupe de taille moyenne et non agressives (Scaptotrigona, Partamona, Schwarziana, Melipona) et un autre groupe comprenant les butineuses en groupe agressives de Trigona spinipes, l'Abeille domestique et trois petits bousculeurs (Plebeia droryana, Tetragonisca, Paratrigona). Bombus, Trigona hyalinata, Nannotrigona et Frieseomelitta ne sont associes a aucun autre taxon.

Journal ArticleDOI
TL;DR: Une methode analytique facilement applicable en chromatographie liquide a haute pression (HPLC), qui permet de determiner les trois sucres principaux, fructose, glucose et saccharose, et aussi le maltose parfois present dans la GR.
Abstract: Il n'existe pas de normes de qualite reconnues internationalement pour les produits du rucher, mis a part le miel. De telles normes sont particulierement importantes pour la gelee royale (GR), dont la production est en augmentation dans les pays europeens. Un parametre important de la qualite de la GR est la composition en glucides qui etait, jusqu'a present determinee par chromatographie en phase gazeuse (GC). La GC necessite une purification, une double derivation et l'utilisation d'un standard interne, ce qui est plus adapte a la recherche qu'au controle de la qualite. Nous proposons ici une methode analytique facilement applicable en chromatographie liquide a haute pression (HPLC), qui permet de determiner les trois sucres principaux, fructose, glucose et saccharose, et aussi le maltose parfois present dans la GR. Les echantillons ont ete dilues dans un melange aqueux de methanol (3:1), les proteines ont ete precipitees par les reactifs de Carrez, les lipides elimines par extraction au dichloromethane. L'extrait a ete analyse en HPLC avec detection de l'indice de refraction (RID). On a etudie l'utilisation de plusieurs sucres comme norme de remplacement et le xylose est celui qui convient le mieux (Fig. 2). L'analyse en HPLC a ete faite sur une colonne de 3,2 x 250 mm avec particules de silice modifiees de 5 μm. La phase mobile est composee d'acetonitrile et d'eau (85:15), la colonne et le detecteur sont thermostates a 30 °C, l'analyse qualitative et quantitative est basee sur l'injection d'un standard externe. Le temps d'elution est inferieur a 10 min et la limite de detection pour chaque sucre superieure a 0,1 g/100 g. La methode a ete testee sur 97 echantillons. Les chromatogrammes obtenus n'ont pas montre d'interferences significatives (Fig. 1) et ont fourni des teneurs en sucres semblables a ceux mentionnes dans la litterature (Tab. III). Les tests de recuperation effectues sur les echantillons de references (melange de sucres en quantites connues traite comme un echantillon de GR) ont donne des resultats constants en quantite et en recuperation. Les analyses a blanc ont fourni des chromatogrammes sans interferences methodologiques. La reproductibilite de la methode, testee en analysant 10 aliquots du meme echantillon de GR, est satisfaisante pour des besoins de controle de la qualite. La methode proposee est plus simple et plus rapide que les methodes par GC et ne necessite pas de standard interne. Elle ne souffre pas d'interferences de matrices, presente une bonne reproductibilite et permet une determination quantitative des sucres qui convient pour un controle de routine de la qualite de la gelee royale.

Journal ArticleDOI
TL;DR: La concurrence possible entre especes due a une forte densite locale d'abeilles domestiques (Apis mellifera) est interessante pour the protection of the nature and l'apiculture, et pas seulement en Europe.
Abstract: Avec l'augmentation du nombre d'especes d'abeilles sauvages en danger la question de la concurrence possible entre especes due a une forte densite locale d'abeilles domestiques (Apis mellifera) est interessante pour la protection de la nature et l'apiculture, et pas seulement en Europe. Dans les etudes effectuees jusqu'a present les consequences possibles d'une augmentation de la densite d'abeilles domestiques sur les bourdons ont surtout ete considerees au niveau du genre Bombus, mais cela ne tient pas compte des exigences ecologiques tres variees des differentes especes de bourdons. C'est pourquoi nous avons etudie les effets possibles de la concurrence au niveau des groupes d'especes de bourdons dans un paysage agricole (bassin d'AmoneBurg, Allemagne). Les surfaces experimentales comprenaient un champ d'1,1 ha de Phacelia tanacetifolia ainsi que des surfaces voisines plus petites ayant une vegetation naturelle soit de Polygonum persicaria, Epilobium angustifolium, Centaura jacea, soit de Lotus uliginosus. Ont ete installees dans le champ de phacelie soit aucune, soit 10 colonies d'A. m. ligustica. Les densites de butineuses ont ete comptees durant 4 a 5 j. L'introduction experimentale des colonies d'A. m. ligustica a provoque une nette augmentation de la densite totale d'abeilles domestiques non seulement sur le champ de phacelie, mais aussi sur les parcelles de vegetation naturelle (Tab. 1). Si l'on exploite les comptages sur phacelie uniquement pour le genre Bombus, il n'y a pas de correlation significative. Si on les exploite au niveau des groupes d'especes, on trouve pour le groupe B. terrestris des modifications spatiales faibles mais significatives sur la phacelie (Tab. II). Les butineuses du groupe B. terrestris se sont concentrees sur les parcelles ayant une faible densite florale et qui etaient plus eloignees des colonies d' A. m. ligustica. Sur les parcelles de vegetation naturelle, les densites d'abeilles domestiques ont ete multipliees par trois sur toutes les plantes, y compris sur Lotus des l'apport d'une colonie d'A. m. ligustica (Tab. I, Fig. 3). L'analyse des resultats au niveau de l'espece montre des oppositions nettes entre les divers groupes de bourdons : le groupe B. terrestris n'a montre aucune reaction a l'augmentation de la densite des abeilles domestiques, alors que le groupe B. lapidarius, ainsi que les especes a langue longue (B. muscorum, B. sylvarum et B. pascuorum) ont reagi en butinant plus intensement les parcelles de Lotus sans abeilles domestiques. Des modifications temporelles dans le comportement de butinage afin d'eviter la concurrence n'ont pu etre observees dans un perimetre restreint que pour B. lapidarius sur Epilobium et pour les bourdons a langue longue sur Lotus (Fig. 4). Pour les bourdons a langue longue qui ont un rayon d'action reduit, des effets negatifs de fortes densites locales d'abeilles domestiques ne sont pas a exclure meme sur des ressources en masse, si une concentration sur les plantes alternatives des prairies, jacheres ou zones de bordure voisines n'est pas possible. Puisqu'en cas de forte concurrence alimentaire non seulement les especes d'abeilles sauvages mais aussi la sante des colonies d'abeilles domestiques en souffrent, l'effort pour maintenir des paysages fleuris mais avant tout riches et varies en plantes represente un but important et commun aux groupements d'apiculteurs et aux associations de protection de la nature.

Journal ArticleDOI
TL;DR: L'agent de the loque americaine (AFB) a ete classe au cours des temps comme Bacillus larvae, Paenibacillus larvae et Paenibia larvae larvae a etude moleculaire, a montre qu'il s'agissait d'une seule espece, Paanibacilli larvae, which permis de differencier quatre genotypes.
Abstract: L'agent de la loque americaine (AFB) a ete classe au cours des temps comme Bacillus larvae, Paenibacillus larvae et Paenibacillus larvae larvae. En meme temps une bacterie qui tuait les larves et les dessechait en croutes poudreuses etait caracterisee comme Bacillus pulvifaciens, Paenibacillus pulvifaciens et Paenibacillus larvae pulvifasciens. L'etude moleculaire des souches types et des souches de references des deux sous-especes et des souches de terrain a montre qu'il s'agissait d'une seule espece, Paenibacillus larvae. L'analyse par PCR-repetitive a l'aide de quatre amorces ERIC a permis de differencier quatre genotypes. Les tests d'infection experimentale n'ont montre aucune difference de pathologie entre les deux sous-especes. Toutes les souches etudiees etaient pathogenes pour les larves et les decomposaient en une masse filante qui se dessechait en une croute dure. En Allemagne seuls deux des quatre genotypes de P. larvae existent, comme le montre l'analyse par PCR-rep : il s'agit des genotypes ERIC I et ERIC II. On les differencie en combinant les amorces BOX AIR et MBO REP1. Cette methode permet de scinder encore plus le groupe ERIC I en deux. En Allemagne on trouve principalement les genotypes BOX/MBO Ab, ab et αβ. Le groupe ERIC II est identique au genotype BOX/MBO AB. Les differences entre les deux groupes sont principalement phenotypiques. Le genotype AB/ERIC Il presente une pigmentation orange sur gelose au sang de mouton et il est le seul a pouvoir metaboliser le fructose et le psi-cose. Les genotypes du groupe ERIC I se comportent exactement de facon opposee; en outre le genotype AB/ERIC 1 est le seul a posseder un plasmide. Les differences de virulence de P. larvae ont ete etudiees a l'aide d'infections experimentales. La CL 50 , i.e. la concentration en spores pour laquelle 50 % des larves exposees meurent d'AFB, est specifique a la souche et varie d'un facteur de 10. On a trouve des differences dans le deroulement de la loque americaine specifiques a la souche. Il est remarquable qu'environ 5 % des larves infectees par le genotype AB/ERIC Il etaient encore en vie apres l'operculation, tandis qu'environ 75 % de celles infectees par les autres genotypes survivaient a l'operculation. Puisque les larves, qui sont moribondes ou mortes avant l'operculation, ont tres vraisemblablement ete eliminees par les ouvrieres, pour un meme nombre d'insectes infectes il faut s'attendre a des symptomes cliniques plus faibles avec le genotype AB/ERIC II qu'avec les autres genotypes.

Journal ArticleDOI
TL;DR: La peninsule thaimalaisienne presente une occasion unique d'etudier les relations hote-parasite puisque qu'on y rencontre deux lignees d'A.
Abstract: La repartition geographique des especes de Varroa correspond en gros a la repartition des lignees d'ADN mitochondrial (ADNmt) de leur hote. Apis ceranaFabr. : V. destructor est present sur A. cerana en Asie continentale, V. jacobsoni sur A. cerana du Sundaland (Indonesie, Malaisie, et Brunei) et l'espece sans nom des Philippines sur A. cerana des Philippines (Fig. 1). La peninsule thaimalaisienne presente une occasion unique d'etudier les relations hote-parasite puisque qu'on y rencontre deux lignees d'A. cerana (Asie continentale et Sundaland) et deux especes de Varroa (V.jacobsoni et V. destructor). On a preleve dans 77 colonies sauvages et semi-domestiquees d'A. cerana reparties en 30 localites de Thailande (Fig. 2 et Tab. I) des abeilles et leurs acariens parasites Varroa. Les lignees d'A. cerana ont ete determinees par sequencage d'une region non codante de l'ADNmt. L'espece et la lignee mitochondriale de Varroa ont ete determinees par le sequencage d'une portion du gene de la cytochrome oxydase 1 (COI) et par l'absence ou la presence d'un site de restriction caracteristique dans COI. A. cerana d'Asie continentale (n = 40) et du Sundaland (n = 37) viennent en contact au niveau de l'isthme de Kra (latitude 10°34'N environ) (Figs. 1 et 2). V. destructor (n = 8), ni V. jacobsoni (n = 68) n'ont ete trouves en Thailande, mais leurs aires de repartition ne se rencontrent pas pres de l'ecotone (frontiere entre deux ecosystemes) de Kra. Comme attendu, nous avons trouve V. jacobsoni sur A. cerana du Sundaland au sud de l'ecotone de Kra. Par contre nous l'avons trouve egalement bien au nord de l'ecotone de Kra sur A. cerana du continent asiatique. A quelques exceptions pres, V. jacobsoni surA. cerana du Sundaland possedait le genotype NorthThail ou NorthThai 2. Varroa destructor n'a ete trouve que dans les provinces de Chiang Mai et de Chiang Rai, audessus de 1000 m d'altitude ; seul l'haplotype du Vietnam de V. destructor a ete detecte. Nous n'avons pas trouve de preuve de l'existence de l'haplotype « Japon-Thailande » de V. destructor sur A. cerana en Thailande, et aucune preuve d'aucun type de V. destructor sur A. cerana dans la region de Bangkok. Les mentions anterieures de l'haplotype « Japon-Thailande » de V. destructor sur A. cerana en Thailande etaient probablement des erreurs; ces acariens ont probablement ete preleves sur des abeilles A. mellifera importees.

Journal ArticleDOI
TL;DR: La composition des especes d' abeilles varie-t-elle de facon significative entre les trois habitats, ces deux variables du milieu n'ont pu etre utilisees pour distinguer les habitats.
Abstract: Le but de cette etude etait de recenser la faune d'abeilles solitaires qui nidifie dans des cavites pre-existantes dans trois habitats differents du Parque Municipal das Araucarias (etat du Parana, Bresil). Les principales questions abordees dans cet article sont: la composition des especes d' abeilles varie-t-elle de facon significative entre les trois habitats? Des facteurs du milieu, tels que la temperature et l'humidite de l'air, peuvent-ils etre en relation avec ces differences? Les abeilles selectionnees sont-elles constantes dans les habitats? Y a-t-il une quelconque association entre les especes? Les nids de ces insectes ont ete obtenus en disposant a 1,50 m du sol des pieges a nidification de 7,0, 10,0 et 13 mm de diametre et de 80 mm de profondeur. Ils ont ete inspectes tous les 15 jours. Les recoltes ont ete faites de decembre 2001 a decembre 2003 dans un site tres heterogene comprenant des forets d'araucarias, des marecages et des prairies. La diversite des especes a ete calculee a partir de l'abondance et de la constance des especes et de l'indice Shannon-Wiener. Pour calculer les differences et les similitudes entre les habitats, la diversite de chacun d'eux a ete mesuree par l'indice Shannon-Wiener. La diversite β a ete calculee pour evaluer les variations de composition des especes entre les subdivisions des habitats. Une analyse de groupement et des dendogrammes ont ete elabores a partir de ces resultats. Une analyse discriminante simple (SDA) a ete faite pour tester les differences significatives de la temperature et de l'humidite de l'air entre communautes delimitees par la classification de groupement. Mais la distance de Mahalanobis n'etant pas significative dans cette analyse, ces deux variables du milieu n'ont pu etre utilisees pour distinguer les habitats. La diversite a ete calculee par l'indice de Shannon-Wiener. Cent vingt nids d'abeilles solitaires, appartenant a 11 especes de Megachilidae (72,7 %), d'Apidae (18,2 %) et de Colletidae (9,1 %) ont ete recoltes. Les especes les plus abondantes etaient: Centris (Hemisiella) tarsata, Megachile (Melanosaurus) brasiliensis, Colletes sp, and Megachile (Dactylomegachile) sp 1 , les intermedaires C. tarsata, M. brasiliensis, Colletes sp, Epanthidium nectarinioides, Megachile (Dactylomegachile) sp 1 , Anthodioctes claudii, Megashile sp 1 et les plus rares Megachile sp 2 . Megachile (Austramegamegachile) fiebrigi, Xylocopa (Neoxylocopa) augusti et Megachile (Moureapis) sp 1 . On n'a pas trouve d'especes communes lors de cette etude. Aucune association significative entre les especes n'a ete notee. Le marecage a fourni l'abondance et la diversite d'especes la plus grande. C'est entre le marecage et la prairie que la similitude, en termes d'abondance d'especes et aussi de presence-absence d'especes, a ete la plus grande.

Journal ArticleDOI
TL;DR: On en a conclu that les abeilles des Canaries avaient probablement une origine africaine avec un certain degre de differenciation du a l'isolement par rapport aux populations continentales.
Abstract: L'histoire de l'evolution de l'Abeille domestique (Apis mellifera L.) en Mediterranee occidentale et sur les archipels macaronesiens est probablement le resultat d'evenements complexes de colonisation, d'extinction et d'influences humaines au cours du Pleistocene, lorsque A. mellifera a agrandi sa repartition le long de 2 ou 3 voies depuis le Moyen-Orient vers l'ouest (Ruttner, 1988; Garnery et al., 1992; Arias et Sheppard, 1996). De ce point de vue l'une des questions les plus importantes est l'origine des populations d'abeilles que l'on trouve actuellement sur les archipels macaronesiens. On sait que les populations indigenes des Canaries exploitaient deja les abeilles lorsque les conquerants espagnols sont arrives sur les iles au debut du 16 e siecle, ce qui renvoie a une origine naturelle de ces populations d'abeilles. De la Rua et al. (2001a) ont montre que les abeilles des Canaries formaient une sous-lignee bien definie de la lignee evolutive africaine et qu'elles etaient plus etroitement apparentees aux populations marocaines qu'aux iberiques. On en a conclu que les abeilles des Canaries avaient probablement une origine africaine avec un certain degre de differenciation du a l'isolement par rapport aux populations continentales. Notre etude visait a obtenir de nouvelles donnees sur l'histoire evolutive des abeilles macaronesiennes au moyen d'une analyse moleculaire de la composition genetique et de la structure de ces populations. L'haplotype mitochondrial et la variation a 6 microsatellites ont ete analyses chez 98 ouvrieres issues de 48 colonies reparties en 32 ruchers sur Madere et de 50 colonies reparties en 16 ruchers sur l'ile principale des Acores. 69 % des colonies de Madere et 48 % celles des Acores appartenaient a la sous-lignee africaine A III . Les haplotypes les plus courants trouves a Madere (A15, 48 %) et sur les Acores (A14, 42 %) (Tab. I) ont ete trouves egalement a une frequence elevee aux Canaries, tandis que l'haplotype A16, trouve sur les 2 archipels, a ete observe au Portugal. La structure des populations, deduite de la variation des microsatellites, suggere qu'elles ont subi des introgressions a l'epoque historique et recemment par des abeilles de diverses origines. Ceci concorde avec les donnees mitochondriales, qui montrent que 35 % des abeilles des Acores portent l'haplotype mitonchondrial caracteristique des sous-especes appartenant a la lignee evolutive C, et avec la presence d'haplotypes caracteristiques des populations d'abeilles portugaises. Les donnees moleculaires publiees pour les Canaries, le sud de l'Espagne, le Portugal et le Maroc ont ete utilisees pour etablir les relations entre populations au sein des iles macaronesiennes, entre elles et avec les populations continentales proches. Les resultats suggerent une relation etroite entre les populations macaronesiennes et les africaines, probablement due a 2 evenements (ou plus) de colonisation a partir du continent. Mais ces evenements sont partiellement masques par les introductions faites par l'Homme depuis le Portugal pour Madere et les Acores et depuis l'Espagne pour les Canaries.

Journal ArticleDOI
TL;DR: Les colonies d'abeilles (Apis mellifera L.) reconstruisant leurs populations au printemps, les ouvrieres utilisent le pollen stocke and des occasions sporadiques de butinage pour fournir the nourriture necessaire au developpement des larves en reponse a l'offre de pollen.
Abstract: Les colonies d'abeilles (Apis mellifera L.) reconstruisant leurs populations au printemps, les ouvrieres utilisent le pollen stocke et des occasions sporadiques de butinage pour fournir la nourriture necessaire au developpement des larves. Sur la periode 2002-2004 nos etudes anterieures ont documente les ajustements faits par les colonies en ce qui concerne la quantite d'ouvrieres produites au printemps en reponse a l'offre de pollen. Mais les effets sur la qualite des ouvrieres produites durant cette periode n'ont pas ete etudies. L'etude visait a connaitre l'influence de la disponibilite en pollen sur le comportement et la physiologie des ouvrieres produites au cours des printemps 2002 et 2003. Certaines colonies (P+) ont ete supplementees en pollen durant le printemps (avec du pollen ou un succedane) ou durant l'automne precedent (avec du pollen seulement). D'autres colonies (P-) ont eu leur apport en pollen limite par la presence de trappes a pollen mises en place a l'automne avant l'hivernage. Les colonies que l'on a laisse stocker et utiliser le pollen naturellement ont servi de temoins. Les ouvrieres elevees dans toutes les colonies tests ont ete transferees apres leur emergence dans une meme ruche d'observation. Des ouvrieres elevees au printemps ont aussi ete prelevees dans les colonies a leur emergence pour determiner les effets de la fourniture de pollen sur le poids sec des ouvrieres et sur leur teneur en proteines. En 2002 les ouvrieres elevees dans les colonies P+ ont vecu significativement plus longtemps que celles des colonies temoins ou des colonies P-. En 2003 les differences concernant la longevite ont ete inversees (Fig. 1). On n'a pas observe de differences concernant le poids sec cette annee la, mais les teneurs en proteines des tetes etaient plus elevees chez les ouvrieres elevees dans les colonies P+, ce qui peut etre lie au meilleur developpement des glandes hypopharyngiennes plus tard au cours de la vie. Cela expliquerait pourquoi les ouvrieres elevees dans les colonies P+ ont passe deux fois plus de temps a s'occuper du couvain, moins de temps a garder la ruche d'observation et moins de temps a rester oisives sur le rayon par rapport aux ouvrieres des colonies P- ou temoins. Les ouvrieres des colonies P+ ont ete moins sujettes a demarrer le butinage que celles des autres traitements (Tab. I). Il est clair que la disponibilite en pollen des colonies durant la periode de production des ouvrieres de printemps a eu un effet sur le comportement et la physiologie de ces ouvrieres une fois adultes, bien que les differences aient varie avec les annees. Les grandes differences dans les caracteristiques des ouvrieres d'un printemps a l'autre indiquent que les performances des ouvrieres sont affectees par les facteurs du milieu, qui n'etaient pas controles dans cette etude, en sus de l'influence exercee par la disponibilite en pollen des colonies au cours du developpement larvaire.

Journal ArticleDOI
TL;DR: Ces resultats montrent que des mesures d'une petite partie du corps de l'abeille sont suffisantes pour discriminer les sous-especes.
Abstract: La morphometrie a joue depuis longtemps un role important dans les etudes de taxonomie. Lorsqu'elle est couplee aux statistiques multivariees, c'est un outil tres puissant pour les analyses discriminantes et donc-pour l'identification des especes. Chez Apis mellifera de nombreuses differences entre sous-especes sont quantitatives et les diverses etudes menees jusqu'a present ont toujours utilise les mesures de diverses parties du corps de l'abeille. Afin de simplifier et d'accelerer les analyses, nous avons mesure 11 caracteristiques d'une seule cellule de l'aile anterieure pour savoir si les differences dans cette cellule permettaient de discriminer les trois sous-especes A. mellifera ligustica, A. m. camica et les abeilles africanisees du Bresil. Une analyse en composantes principales a ete effectuee sur les mesures afin de determiner si notre corpus de donnees formait trois groupements distincts (Fig. 3). Ceux-ci ont ete verifies par une analyse discriminante (Fig. 4). Les caracteristiques retenues forment bien trois groupes significativement differents (P < 0,00001) et la fonction discriminative lineaire a pu classer correctement 98,7 % des echantillons. Ces resultats montrent que des mesures d'une petite partie du corps de l'abeille sont suffisantes pour discriminer les sous-especes.

Journal ArticleDOI
TL;DR: Nous avons etudie la teneur en eau (MC) du miel de diverses especes sympatriques d'abeilles sans aiguillon et l'avons compare a celle del miel d'Apis mellifera produit dans le meme environnement tropical a Trinidad et Tobago.
Abstract: Nous avons etudie la teneur en eau (MC) du miel de diverses especes sympatriques d'abeilles sans aiguillon et l'avons compare a celle du miel d'Apis mellifera produit dans le meme environnement tropical a Trinidad et Tobago. Sept cent dix sept echantillons de miel ont ete preleves dans des reserves operculees et non operculees dans des colonies de Melipona favosa, Melipona trinitatis, Plebeia tobagoensis, Trigona nigra et A. mellifera. La valeur moyenne la plus forte de MC dans les pots opercules (42,0 %) a ete trouvee chez P. tobagoensis et la plus faible (20,2 %) chez A. mellifera. Les autres valeurs de la MC etaient de 36,2 % pour T. nigra, de 31,2 % pour M. favosa et de 32,2 % pour M. trinitatis. La variation entre colonies de la meme espece sur le meme site d'echantillonnage a ete faible, mais le miel de M. favosa de Trinidad avait une MC plus forte (35,1 %) que celui de Tobago (30,2 %). Pour les grandes series provenant des colonies de M. favosa en aout 1998, la teneur en eau du miel dans les pots non opercules etait beaucoup plus forte (35,0 %) que dans les pots opercules (28,4 %). Nos resultats confirment que le miel des abeilles sans aiguillon possede une teneur en eau generalement beaucoup plus forte que celui d'A. mellifera. Le phenomene du miel aqueux chez les abeilles sans aiguillon peut etre lie a l'environnement tropical humide, ou il est difficile de produire un miel fortement deshydrate. Le probleme de la deterioration facile du miel aqueux pourrait etre surmonte si les abeilles ajoutaient des enzymes ou d'autres substances ayant une activite antibiotique, ce qui corroborerait les allegations d'activite medicinale de ces miels.

Journal ArticleDOI
TL;DR: Le but de cette etude etait de caracteriser la composition chimique de la propolis de l'abeille sans aiguillon Tetragonisca angustula de diverses regions du Bresil au moyen de la spectrometrie de masse par ionisation avec electronebulisation en mode ionique negatif (SM(-)-ESI)
Abstract: Le but de cette etude etait de caracteriser la composition chimique de la propolis de l'abeille sans aiguillon Tetragonisca angustula (Hymenoptera, Apidae) de diverses regions du Bresil au moyen de la spectrometrie de masse par ionisation avec electronebulisation en mode ionique negatif (SM(-)-ESI) et de la comparer a la propolis d'Apis mellifera des memes regions. Les informations sur la composition de la propolis de ces abeilles sans aiguillon, et sur les plantes qu'elles visitent pour recolter des resines, sont primordiales pour la survie de cette espece indigene. Les spectres SM(-)-ESI de la propolis d'A. mellifera (Fig. 1) montrent une composition qui depend largement de la region. Par contre celles de T. angustula (Fig. 2) montrent une composition caracteristique pratiquement constante. L'analyse en composantes principales des donnees de la SM(-)-ESI confirment ces conclusions (Fig. 3). La composition caracteristique de la propolis de T. angustula s'explique par le fait que ces abeilles recoltent les resines preferablement sur une plante qui pousse dans tout le Bresil. Des echantillons de feuilles et de bourgeons des plantes visitees par T. angustula ont ete extraits au methanol et au dichloromethane et analyses par SM(-)-ESI. La comparaison des spectres des echantillons de propolis de T. angustula avec ceux des extraits de fleurs, de fruits et de feuilles de Schinus terebenthifolius suggere que cette plante est la source principale de propolis pour T. angustula au Bresil (Fig. 4). Cette conclusion est confirmee par les dires des apiculteurs qui ont observe des abeilles indigenes visiter S. terebenthifolius. Le tableau I donne les fragments observes en SM(-)-ESI et la resolution elevee m/z des composes trouves a la fois dans les extraits de S. terebenthifolius et dans la propolis de T. angustula. Deux de ces composes ont ete identifies comme etant l'acide masticadienoique et l'acide masticadienolique, deja trouves dans des extraits du fruit de S. terebenthifolius. Le comportement de T. angustula est semblable a celui d'A. mellifera dans les regions temperees, ou les abeilles domestiques ont evolue pour utiliser principalement les resines de peupliers, chaque fois qu'elles en trouvent.

Journal ArticleDOI
TL;DR: On a observe une forte reduction du nombre moyen d'oeufs produits et des facteurs Wr et Dr dans les cellules mono-infestees par rapport aux cellules pluriinfestanees (Tab. I).
Abstract: Une etude sur un an a ete realisee en 2003 sur des colonies d'abeilles africanisees (Apis mellifera) et des colonies hybrides africanisees x europeennes. Le but etait d'elucider les facteurs de la reproduction de l'acarien Varroa destructor lies a la variation du nombre de descendantes fecondees produites par fondatrice sur couvain d'ouvrieres (Wr) et le role joue par la densite des acariens sur leur reproduction. Les 18 colonies utilisees ont ete infestees naturellement. Des echantillons de couvain d'ouvrieres et de mâles ont ete preleves dans chaque colonie toutes les cinq semaines. Les acariens ont ete elimines de chaque cellule infestee et l'âge des nymphes a ete determine. Le taux de mortalite des descendants a ete determine dans 601 cellules de couvain d'ouvrieres et 142 cellules de couvain de mâles. Dans les deux types de cellules il y a eu plus de morts dans les descendants du troisieme oeuf produit que dans ceux du premier (Fig. 3). Pour le couvain d'ouvrieres, la mortalite des acariens au cours de l'annee a semble augmenter de mars a juin (Fig. 4). Une analyse de regression simple a montre que la mortalite du premier descendant (mâle) et du troisieme (femelle) rendait compte respectivement de 67 % et 53 % de la variation de Wr. (Fig. 5). On a observe une forte reduction du nombre moyen d'oeufs produits et des facteurs Wr et Dr dans les cellules mono-infestees par rapport aux cellules pluriinfestees (Tab. I). Les resultats obtenus montrent l'existence de deux mecanismes qui peuvent expliquer les fluctuations cycliques de Wret donc la resistance des abeilles africanisees a V. destructor : la mort du premier et du troisieme descendant ainsi que la reduction des capacites reproductives due a l'accroissement de la densite des fondatrices.

Journal ArticleDOI
TL;DR: La decision de devenir une reine miniature puisse etre sous le controle genetique des femelles elle-memes en cours de developpement and ne soit pas limitee par la nutrition, puisque les reines miniatures ont frequemment ete observees a la tete de colonies and qu'elles sont tres productives.
Abstract: Les abeilles sans aiguillon possedent deux mecanismes principaux qui conditionnent la differenciation des castes et l'elevage des reines. Chez le genre Melipona, la caste est determinee genetiquement et les reines sont elevees dans des cellules d'ouvrieres, qui servent aussi a elever les mâles. Chez les autres genres, la caste est determinee par la nutrition et les reines sont elevees dans de grandes cellules royales construites en general sur le pourtour du rayon. Il existe neanmoins un troisieme systeme intermediaire (Fig. 1). Certaines abeilles sans aiguillon produisent a la fois de grosses reines a partir de cellules royales et des reines « miniatures » a partir des cellules d'ouvrieres. Nous passons en revue les connaissances concernant les reines miniatures et evaluons les principales hypotheses du pourquoi elles sont produites sur le plan de l'evolution (Tab. I). L'une des hypotheses - selon laquelle les reines miniatures sont des femelles qui par interet echappent au destin des ouvrieres - a recu un soutien significatif. Il y a en particulier de bonnes preuves pour que la decision de devenir une reine miniature puisse etre sous le controle genetique des femelles elle-memes en cours de developpement et ne soit pas limitee par la nutrition. En outre des donnees provenant de plusieurs especes montrent que les femelles beneficient d'une valeur d'adaptation (fitness) significative en agissant ainsi, puisque les reines miniatures ont frequemment ete observees a la tete de colonies et qu'elles sont tres productives. Le tableau II discute chez deux especes (Schwarziana quadripunctata et Plebeia remota) le taux de production des reines miniatures vierges et le succes reproductif des reines miniatures fecondees. Chez certaines especes, les reines miniatures peuvent avoir une fecondite reduite ou des chances amoindries d'etre choisies comme nouvelle reine. Cela montre que la strategie peut avoir aussi des couts (Tab. III). On suggere que les reines du genre Melipona, elles aussi elevees dans des cellules d'ouvrieres, ont la meme origine evolutive que les reines miniatures.

Journal ArticleDOI
TL;DR: The study showed that the colonies of Apis mellifer a mellifera bees had no apparent difficulty in drawing out the wax and raising brood in the reduced brood cells, and the ratio of thorax width to cell width ('fill factor') was much larger in the Apis Mellifera melliferA strain.
Abstract: Until the late 1800s honeybees in Britain and Ireland were raised in brood cells of circa 5.0 mm width. By the 1920s this had increased to circa 5.5 mm. We undertook this study to find out if present-day honeybees could revert to the cell-size of the 1800s and to evaluate resulting changes in honeybee mor- phometry. Seven measurements were made; head width, radial cell length, trachea diameter, cubital index, discoidal shift, bee mass and abdominal markings. The study showed that the colonies of Apis mellifera mellifera bees had no apparent difficulty in drawing out the wax and raising brood in the reduced brood cells. Bees reared in these cells were significantly smaller, but this reduction was not in proportion (<20%) to the change in the brood-cell size in contrast to the strongly proportional relationship in other bee strains. Also the ratio of thorax width to cell width ('fill factor') was much larger in the Apis mellifera mellifera strain.

Journal ArticleDOI
TL;DR: La troisieme experience a teste les performances d'apprentissage des abeilles a l'aide d'un test de conditionnement de l'extension du proboscis, suggere que le miel d'avocatier renferme un compose repulsif.
Abstract: Les abeilles domestiques sont des pollinisateurs importants de l'avocat mais, meme lorsque les ruches sont placees dans les vergers d'avocatiers, la pollinisation est souvent inadequate. La principale raison en est la plus forte attractivite des plantes fleurissant en meme temps. Nous avons utilise la composition chimique du nectar pour tester la preference des abeilles et avons identifie le miel d'avocatier par sa teneur en perseitol, sucre caracteristique de l'avocatier, qui peut representer jusqu'a 6 % des sucres du nectar. Dans la premiere experience, les nourrisseurs contenaient soit du miel d'avocatier (miel A), soit un autre miel (miel non-A). Les abeilles ont prefere les nourrisseurs avec le miel non-A, meme lorsque sa teneur totale en sucres etait plus faible (Fig. 1). La seconde experience visait a mesurer la charge du jabot. Pour cela une abeille a la fois venait boire dans des nourrisseurs places sur une balance electrique et renfermant une quantite donnee de solution. La difference de poids de la solution donnait la quantite prelevee par l'abeille. La charge du jabot des abeilles visitant les nourrisseurs de miel A etait inferieure a celle des abeilles visitant les nourrisseurs de miel non-A (Fig. 2). Ceci suggere que le miel d'avocatier renferme un compose repulsif. La troisieme experience a teste les performances d'apprentissage des abeilles a l'aide d'un test de conditionnement de l'extension du proboscis. Elles ont ete plus faibles lorsque les abeilles etaient recompensees avec du miel A plutot qu'avec du miel non-A ou avec une solution de saccharose (Fig. 3a). En outre le pourcentage d'abeilles refusant de consommer la recompense n'a augmente au cours de l'experience que pour le miel A (Fig. 3b).

Journal ArticleDOI
TL;DR: Le but of cet article est de fournir une information sur les approches adoptees pour etudier le comportement des insectes sociaux, en se focalisant principalement sur les modeles recents qui concernent plus le compORTement individuel and montrent comment celui-ci s'integre dans the division du travail au sein of the colonie.
Abstract: The focus of this paper is the process for brood production known as the Provisioning and Oviposition Process (POP), and particularly the individual behavior observed in the facultatively polygy- nous stingless bee Melipona bicolor. Following individually marked bees revealed that ovarian development is correlated with individual behavior differences. While most of the eggs laid by workers are consumed by the queen (trophic eggs), workers contribute significantly in male production with reproductive eggs, illustrating the reproductive conflict at the individual level. From an evolutionary outlook, "benefactor" behaviors may evolve if workers conserve the "hope" of reproduction. This indicates that an important function of trophic eggs is to keep the ovaries active. It is also possible that ovary development represents an internal factor promoting division of labor: reproductive workers are specialized or elite bees with low response thresholds and high activity levels that restrain the participation of other workers. stingless bees / division of labor / POP / Melipona bicolor / reproductive competition / Apidae

Journal ArticleDOI
TL;DR: Le nombre d'especes etudiees soit faible par rapport a la grande diversite du groupe, nous avons montre the possibilite d'utiliser l'ADNmt pour deduire des relations phylogenetiques.
Abstract: Molecular markers are widely used in biology to address questions related to ecology, genetics and evolution. In bees, molecular studies addressing those issues have focused on Apis and Apis mellifera. Here we describe examples where molecular markers from mtDNA and microsatellite analyses were applied to stingless bees species. The data obtained, although in some cases preliminary, have already proven useful to infer hypotheses about phylogeny, population dynamics, species validity and the evolution of this group of bees. stingless bees / molecular marker / mitochondrial DNA / microsatellite / evolution / Apidae / Meliponini